Les orientations sexuelles et romantiques

Orientations sexuelles et romantiques : on parle de quoi ?

Hétéro, homo, bi, pan, aromantique, asexuel·le… il y a une diversité d’orientations et d’attirances sexuelles et romantiques. Ici, on va parler du désir que tu peux ressentir ou non pour différentes personnes.

Il y a d’un côté l’attirance romantique ou affective (les sentiments, l’émotion…) et de l’autre l’attirance physique (le désir physique, sexuel). Ces deux perspectives peuvent aller ensemble ou non. Certaines personnes pourront ressentir du désir sexuel ET romantique, d’autres du désir sexuel MAIS PAS romantique, ou l’inverse ou aucun des deux.

Et puis ces désirs ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde. Ils ne veulent pas forcément dire la même chose pour toi et pour quelqu’un d’autre. On n’a pas toujours les mêmes envies et la même manière de les exprimer. Si la question se pose dans ta relation, le meilleur moyen c’est d’en parler ensemble pour mieux comprendre ton ou ta partenaire.

Enfin, l’attirance et les désirs ne sont pas définitifs, ils ne sont pas figés dans le temps. Tu peux en prendre conscience à tout âge, te questionner, vivre des expériences… Cela ne te définit pas ni ne t’enferme définitivement dans une case. Que ce soit l’attirance romantique ou physique, elle peut rester la même, évoluer, changer au fil du temps, des rencontres, des expériences…

Une diversité d’attirances et de désirs

Notre société est encore hétéronormée. C’est-à-dire que la norme (ce qui est considéré comme ‘normal’), c’est d’être hétérosexuel·le : attiré·e par un genre différent du sien et dans une vision plutôt binaire (homme d’un côté, femme de l’autre). C’est donc le modèle qui est le plus représenté autour de nous. Et on peut même ajouter que cette norme privilégie les relations de couple dans lesquelles les 2 partenaires sont cisgenres* et partagent une vie intime et sexuelle de manière exclusive (un·e seul·e partenaire chacun·e).
  * Une personne cisgenre est une personne qui s’identifie au genre attribué à sa naissance. Ce qui n’est pas le cas des personnes trans par exemple. Plus de d’explications sur la Fiche “Genre, sexe : de quoi parle-t-on ?”

Il n’y a bien sûr aucun problème avec ce modèle classique mais, dans la réalité, il y a bien plus de diversité. Il existe autant de manières de ressentir et de composer les attirances qu’il existe de personnes. De manière temporaire ou non, on peut être attiré·e par un genre, un sexe, une personnalité, un corps… ou ne pas ressentir d’attirances du tout. Ce n’est donc pas parce qu’il existe un modèle plus représenté que les autres qu’il est le meilleur ou le plus légitime. Il n’y a pas un modèle unique auquel on est obligé·e d’adhérer, surtout s’il ne nous convient pas.

Pour citer quelques attirances on peut évoquer :

  • l’hétérosexualité : quand on est attiré·e par l’autre genre que soi dans une vision plutôt binaire (homme/femme)
  • l’homosexualité : quand on est attiré·e par le même genre que soi dans une vision plutôt binaire (homme/femme)
  • la bisexualité : quand on est attiré·e par les 2 genres (homme et femme)
  • la pansexualité : quand on est attiré·e par une personne peu importe son sexe ou son genre
  • l’aromantisme : ne pas ressentir ou ressentir peu d’attirance romantique. Ce n’est pas être incapable de ressentir de l’affection mais plutôt ne pas ressentir l’envie ou le besoin d’entretenir une ou plusieurs relations amoureuses. Les autres formes de relations (comme l’amitié par exemple) ou la solitude suffisent alors à la personne pour s’épanouir.
  • l’asexualité : ne pas ressentir ou ressentir peu d’attirance sexuelle

Une multitude de manière de vivre ses relations et de parler de soi

Ces exemples ne sont pas les seuls qui existent. Encore une fois, il y a autant de manières de ressentir et de désirer qu’il y a d’individus. Et ce ne sont pas des définitions universelles : ces thématiques étant intimes et personnelles, elles ne veulent pas forcément dire la même chose pour tout le monde.
Même si tu n’es pas sûr·e de toi, même si ces attirances ne durent pas ou qu’elles ne s’expriment qu’une fois pour une seule personne : tu es légitime et l’égal de toutes et tous. Il n’y a pas de relations ou d’attirances supérieures aux autres.

Il y a aussi différentes manières de vivre ses relations (en couple, à 2, à plusieurs, en partageant plus ou moins d’expériences et de moments de vie…). Et un type d’attirance n’implique pas un type de relation. Tu dois juste trouver ce qui correspond à tes envies et tes besoins. L’important c’est que toutes les personnes impliquées soient informées, consentantes et considérées. Et si ces conditions essentielles sont respectées aucune attirance ne doit être perçues ni vécues comme quelque chose de mal, d’honteux, de bizarre, d’anormal ou de pervers comme on peut encore malheureusement l’entendre parfois.

Mais d’où viennent ces attirances sexuelles ou romantiques ?

Les attirances se déclarent souvent sans qu’on le prévoie et surtout sans qu’on le décide. Cela peut être troublant, et ce n’est pas toujours facile de comprendre tout de suite ce qui nous attire : il est possible que tu sois sûr·e de toi très tôt ou que tu n’en saches encore rien.

Dans tous les cas, on ne sait pas d’où ça vient. Pourquoi on aime le chocolat et pas les cerises, pourquoi on préfère le hockey à la piscine, pourquoi on est attiré·e par les garçons ou par les filles, pourquoi on ne ressent peut-être pas de désir… ? Tout ça est encore très mystérieux et pas tellement important.

Ces attirances ne sont pas un choix !

L’important c’est de savoir que ce n’est pas un choix : on ne choisit pas qui nous attire, de qui on tombe amoureux ou amoureuse, qui on désire ! On ne choisit pas et il n’est donc pas possible de supprimer une attirance. Ni par sa propre volonté, ni par celle des autres personnes. On peut choisir de ne pas vivre ces attirances, de ne pas en parler mais ça ne les fera pas disparaitre pour autant.

Sache que tu as le droit d’expérimenter autant que tu le souhaites. Mais tu dois toujours respecter ton corps, tes limites ET les limites, les choix et les envies des autres. Mais ce n’est pas une obligation. Si tu n’en ressens pas l’envie, tu n’as pas besoin de ‘tester’ tes attirances ni de les ‘prouver’ à qui que ce soit. Tu n’es pas obligé·e d’essayer et de pratiquer pour être sûr·e de tes attirances. Dans tous les cas, tu es légitime même sans ‘pratiques’ ou expériences concrètes. Pour faire simple tu n’es pas obligé·e d’avoir des rapports sexuels ou d’entamer une relation affective pour savoir avec qui tu aurais envie que cela arrive ou non.

Les idées reçues sur les orientations sexuelles et romantiques

On entend encore souvent qu’être homo ou bi c’est ne pas être un ‘vrai homme’ ou une ‘vraie femme’. On associe alors les stéréotypes de genre (des caractères et attitudes), avec une sexualité ou des sentiments. Mais l’identité de genre et l’expression de genre n’ont pas de rapport avec nos attirances sexuelles et romantiques.

Un “effet de mode” ?

Dans les médias et sur les réseaux, on parle de plus en plus de cette diversité. Et parfois on entend que c’est un « effet de mode », que c’est « dans l’air du temps ». Comme pour faire croire que ça n’existe pas vraiment et que ce n’est pas légitime. Mais quand on ressent une attirance en dehors des ‘normes’ ce n’est pas pour la mode.

“Une phase” ?

On lit souvent que se poser des questions sur ses attirances sexuelles et amoureuses est une étape normale pour un·e jeune. Et c’est vrai, il n’y a en effet aucun problème à se questionner. Et ces interrogations peuvent être une étape. Mais ça n’est pas obligatoirement “une phase” qui va donc forcément s’arrêter. On peut avoir conscience de nos attirances très jeune ou bien après l’adolescence. Et ces attirances peuvent évoluer ou non. Et c’est très bien comme ça. Toutes les possibilités sont légitimes et normales.

“Il faut tester” ?

On entend aussi que les gays ne peuvent pas être sûrs d’eux tant qu’ils n’ont pas eu de relations avec des femmes. Ou que les lesbiennes le sont parce qu’elles n’ont pas encore rencontré «le bon». Mais on n’a pas besoin d’essayer ou de tester pour connaître nos attirances. On dit rarement aux hétéros : “Tu devrais essayer avec une personne du même genre pour être sûr·e de pas être homo“. Et bien, c’est valable pour tout le monde !

On rencontre aussi des stéréotypes comme :

  • les homos sont infidèles
  • les gays vont ‘sauter’ sur tous les mecs
  • les lesbiennes n’ont pas de sexualité
  • les bi·es ne savent pas choisir ou n’assument pas une prétendue homosexualité
  • l’homosexualité n’existe pas vraiment. C’est une maladie ou une perversion…

Tout ça est bien évidemment faux !

Si tu ressens l’envie et/ou le besoin d’en parler, que tu te questionnes, que tu as subi ou que tu subis des situations ou actes de violences par rapport à ces thématiques, n’hésite pas à nous contacter en laissant un commentaire en dessous de cet article ou en contactant notre partenaire Alter Visio (sur la page ‘Nos partenaires’ ou directement sur leur site internet).

Et n’hésite pas à aller consulter nos autres fiches sur cette thématique

Orientations sexuelles et romantiques, Les orientations sexuelles et romantiques
Ne pas avoir honte d’être et d’aimer qui nous sommes.

Poser une question

N’hésite pas à nous poser une question, un professionnel faisant partie du réseau Bruxelles-J te répondra. Nous préservons ton anonymat et ton adresse de messagerie ne sera pas publiée.

En cliquant sur "envoyer votre question", vous acceptez notre politique de confidentialité.

*
*
*

12 questions déjà posées

  1. Maya
    5 juin 2021

    Bonjour, je m’appelle Maya et j’ai 15 ans. Je suis hétérosexuelle, j’ai toujours été attiré par les garçons et c’est avec un garçon que je veux construire une relation amoureuse. Pourtant sexuellement parlant j’ai tout autant envie de le faire avec une fille ! Pour moi ça n’a rien avoir je différencie l’amour et le sexe mais je n’ai jamais eu confirmation par quelqu’un. Et je me suis toujours dis que vu le nombre de filles magnifiques et géniales que j’ai rencontré dans ma vie je ne peux pas me considérer comme bisexuelle je n’ai jamais été attiré par l’une d’entre elles. Quand je me masturbe je pense à des filles imaginaires, peu importe laquelle, alors qu’un garçon j’ai mes préférences. Je pense que c’est juste le fait de vouloir tester et d’explorer le corps féminin de quelqu’un d’autre ahah. En plus je suis une personne assez mature et qui me pose beaucoup de questions donc je pense que si je n’étais pas hétérosexuelle je l’aurais compris depuis quelques années déjà. Je me pose surtout cette question parce que je ne connais personne dans mon entourage qui est comme moi ahah! Peut être suis-je hétéroflexible ? J’espère que vous pourrez m’éclairer. Merci d’avance, au revoir !

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      8 juin 2021

      Salut Maya,

      On ne choisit pas nos attirances sexuelles et affectives ni par qui et comment on est attiré.es. Et en effet, nos attirances affectives, sentimentales, émotionnelles ne sont pas toujours liées à nos attirances et nos désirs physiques et sexuels. Ces deux aspects peuvent coïncider ou non et évoluer ensemble ou indépendamment au cours de notre vie, de nos rencontres…

      Il y a aussi nos fantasmes qui peuvent exister dans notre imaginaire émotionnel et/ou érotique. On les utilise lorsque l’on se projette dans l’avenir ou quand on se masturbe par exemple. Ils font partie de nous, tout le monde en a, c’est tout à fait normal. Cela ne veut pas toujours dire que l’on souhaite ou que l’on va les réaliser. Et même si c’est le cas, pas de règles communes là non plus. Ça peut être une seule fois pour découvrir, essayer, ou de manière plus régulière mais sans pour autant que cela nous définisse.

      On peut ressentir le besoin de mettre un mot sur ses envies et ses désirs. C’est normal : ça peut aider de pouvoir comprendre, de pouvoir s’identifier… mais les ressentis d’une personne et la manière dont elle les vit ça ne concerne qu’elle seule et ça ne suffit pas à déterminer qui tu es. Ça, c’est à toi seule de pouvoir l’imaginer et le dire ou non. Et si c’est vrai qu’il existe des définitions pour chaque orientations ou attirances, celles-ci ne sont pas fermées, scellées. Il y a un nombre infini de possibilités. Autant qu’il y a d’individus. Tu peux donc te les approprier, t’identifier d’une manière, d’une autre, pas du tout… et rien n’est définitif. Ce qui compte c’est toi, tes envies, ce que tu ressens. La manière dont tu as envie et peux te présenter et pas celle dont tu dois te présenter.

      J’espère avoir répondu à tes questions. N’hésite pas à revenir vers nous, on reste à l’écoute.

      Répondre
  2. Owlillow
    16 mai 2021

    Bonjour ! Je m’appelle Elliot, mes pronoms sont il/iel, j’ai 15 ans et j’aimerais pouvoir changer mon nom sur les listes de mon école pour pouvoir me sentir mieux par rapport à mon identité de genre. Le problème, c’est que je ne sais pas comment faire ! Et aussi, étant donné que je suis pas une fille, j’ai peur qu’on me force à changer de classe de gym ou qu’on m’empêche de rentrer dans les toilettes. Le truc c’est que comme je ne suis pas non plus un garçon.. Bah je ne vais pas me sentir bien dans la classe des garçons ou dans leurs toilettes ! Comment je peux faire comprendre ça à mon école ?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      19 mai 2021

      Salut Elliot,
      Tu as bien fait de nous écrire. C’est vrai qu’on peut se sentir perdu et un peu seul‧e dans ce genre de situation et ce n’est jamais évident.

      En Belgique, il y a la loi trans qui permet dès l’âge de 12 ans de pouvoir changer ton prénom sur ta carte d’identité. Une fois ce changement effectif, l’école a l’obligation de mettre à jour les données qui te concernent.
      Avant cela, tu peux demander à ton établissement d’utiliser un prénom et des pronoms d’usages. Ton école pourra alors changer ton prénom sur les listes mais si tu n’as pas fait de changements administratifs à la commune, les documents ‘officiels’ resteront cependant à ton nom de naissance.
      S’il n’y a pas de lois pour obliger les écoles à faire ce changement, aucune loi ne permet non plus à l’école de les refuser.
      Et si tu te sens à l’aise tu peux aussi en parler directement et signifier ton prénom à tes profs, tes camarades, aux éducs pour qu’ils et elles t’appellent correctement.

      Est-ce que tu as déjà pu en parler avec un‧e adulte dans ton école ? Sinon, c’est un premier pas que tu pourrais peut-être essayer avec un‧e prof, un‧e membre du PMS, un‧e infirmièr‧e, un éducateur ou une éducatrice, un‧e membre du personnel administratif… pour pouvoir expliquer et te sentir accompagné. Il faut trouver une personne de confiance avec qui tu vas te sentir à l’aise, écouté, légitime et non jugé. Parce que ton bien-être doit rester une propriété ! Peut-être peux-tu demander à un‧e ami‧e de t’accompagner.

      Enfin, l’accès aux toilettes et aux vestiaires peut en effet être malaisant, gênant, intrusif… tu pourrais alors demander l’accès à des équipements neutres et non définis ou à ceux qui te correspondent le mieux. Et pour les cours de sport il n’y a malheureusement pas de solution et pas de réponse idéale. Essaie d’en parler avec ton ou ta prof et de voir ce qui est le mieux pour toi.

      Si tu as besoin d’écoute ou d’infos en plus, n’hésite pas à nous contacter.
      Par téléphone au 02/742.20.66 ou par mail à l’adresse : info[@]alter-visio.be
      Tu peux aussi passer par notre page Facebook ou Instagram si tu préfères 😉
      Bon courage à toi !
      On reste à l’écoute.

      Répondre
  3. Goki408
    28 janvier 2021

    Bonsoir,

     

    Je suis une femme (?) Et je sors d’une relation de 3 ans avec une femme qui ma rendu fou d’elle et qui ma beaucoup donné. Ma première.

    Elle a ouvert une porte en moi que je fermais depuis longtemps et que je ne voulais pas ouvrir, et aujourdhui je me sens homme à l’interieur.  Je ne voulais pas le voir.

    Comment savoir si on est un garçon ou une fille finalement ? Jai toujours aimer agir comme un garçon et être traiter comme un, sa me rendais fière et je me sentais moi-même. Et cette fille va voir à travers moi au moment exacte où je me disais que je navais dautre choix que daccepeter que je ne serais jamais un garçon. Et elle va ouvrir cette porte en moi longtemps cacher et va faire tout sortir au point où il m’est impossible de redevenir cette fille que j’essayais d’être.

    Mes parents se doute bcp mais sans preuve ne peuvent rien contre moi. Je suis très restreinte dans ma liberté et peu de moyen de faire des rencontres amical ou amoureuse avec d’autres personne de la communauté LGbt.

     

    Ya til des sites où des lieux de rencontre ou on peu se retrouver et discuter ensemble de nos problèmes avec des personnes qui sont beaucoup plus apte de reelement nous comprendre?

    Je ne pense pas être le seul à me sentir si isolé…

     

     

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      29 janvier 2021

      Bonjour à toi,
      Tu as raison, tu n’es pas seul‧e à te sentir isolé‧e et tu n’as pas a rester seul‧e.

      Le fait que tu nous écrives, même si ce n’est pas forcément facile, c’est un bel engagement vers ton bien-être.
      Et c’est très courageux ! Tu as eu raison de le faire.

      Pour essayer de te répondre, la société dans laquelle on vit, nous attribue / assigne à la naissance un genre selon notre appareil génital externe. Et elle ne prend plus ensuite en considération la manière dont on se sent, dont on se pense, dont on se construit… Mais le genre n’est pas uniquement lié à nos organes sexuels externes et donc à ce qu’on nous a dit être depuis notre naissance. Le genre c’est aussi se ressentir, se reconnaître et exprimer ou non des codes, des apparences… binaires (hommes/femmes) ou non (fluide, agenre).

      Tu peux donc te reconnaître, te ressentir, peut-être aussi t’identifier d’un genre, d’un autre, des deux, d’aucun des deux. Tu es le‧la seul‧e à savoir qui tu es et qui tu as envie d’être.
      Si tu t’identifies, te ressens et te reconnais comme un garçon c’est OK.

      Mais ce n’est pas toujours facile de comprendre ce que l’on ressent, ce que l’on vit, de savoir comment être, comment agir. Il y a des lieux sûrs où des personnes bienveillantes seront là pour t’accueillir, t’écouter, sans te juger et t’accompagner.

      Si tu as moins de 20 ans il y a l’asbl TransKids et sinon il y a aussi l’asbl Genres Pluriels. Ces 2 structures font partie de la Rainbow House qui se trouve à Bruxelles. Là aussi c’est un lieu dans lequel tu seras accueilli‧e et écouté‧e et où tu pourras rencontrer des personnes qui pourront t’accompagner.

      Ce sont des structures qui, en dehors des mesures sanitaires actuelles, organisent aussi des moments de rencontres.
      Comme nous, l’asbl Alter Visio.

      Enfin, en Wallonie tu peux aussi t’adresser aux Maisons Arc-en-Ciel (MAC) qui sauront t’accueillir et t’orienter.

      N’hésite surtout pas à nous contacter de nouveau, on sera là pour te lire, t’écouter et te répondre !
      Notre Facebook
      Mail : info [@] alter-visio‧be

      Répondre
  4. Anonyme
    5 novembre 2020

    Bonjour,

    Je suis un garçon et j’ai 17 ans.

    Je n’arrive pas à avoir des érections quand je vois une fille et encore beaucoup moi quand elle est nue et quoi voit tous les détails de ses parties intimes. Par contre, je trouve les seins très beaux et esthétique mais pas séduisant, de sorte que j’ai une envie de me masturber… Je trouve ça dommage.

    En ce qui concerne les garçons, leur torse me donne beaucoup d’érection, surtout le ventre ! Mais comme les filles, les parties intimes me dégoûtent.

    Actuellement, je me considère gay car j’ai des attirantes sexuelles chez les garçons.

    Mais le problème, c’est que je n’accepte pas mon homosexualité et j’ai envie de baiser une femme comme le fait un homme normal (excusez moi pour les termes). J’essaye de me masturber sur des femmes mais je n’y arrive pas. Plus tard, je me vois incapable de faire l’amour à ma future femme : je lui dit que je suis gay, ou je lui dis que je suis asexuel ? Je ne sais plus quoi faire, je trouve les filles belles mais pas séduisantes et ça me soule !!

    Mais sans images, je peux me masturber que en touchant mon pénis et le caresser, sans forcément penser à quelque chose : je pourrais opter cette stratégie pour pouvoir faire lamour avec ma future femme. Donc je fermerait les yeux, et je la laisserais tout faire. Bref, je ne sais pas ce que vous en pensez.

    Après ces longs paragraphes de contextualisation, ma question est la suivante : pourrais-je être attiré par les filles ? Si oui, il faut laisser faire le temps ou bien il faudra effectuer des manoeuvres pour arriver la ? (Ça ne me dérange pas d’être bisexuel, pansexuel ou hétérosexuel : tout ce que je veux c’est pouvoir faire l’amour à ma femme.)

    En espérant que vous allez m’éclairer à ce sujet là,

    Anonyme

     

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      9 novembre 2020

      Bonjour à toi,
      Tu as bien fait de nous écrire.

      Premièrement, sache qu’au-delà des représentations les plus courantes, il n’y a pas de ‘normalité’ en matière de relations et de ressentis et nous avons chacune et chacun nos propres attirances affectives et sexuelles. Nos sentiments et nos désirs ne sont pas obligatoirement liés et l’un comme l’autre, ainsi que le rapport entre les 2, peuvent évoluer, changer au cours de nos vies, de nos rencontres et de nos expériences. Ils peuvent être multiples et parfois même inexistants.
      L’important c’est surtout que tu ne te forces pas, ni toi, ni ton ou ta partenaire, à faire quelque chose dont tu, il ou elle, n’aurait pas envie et qui pourrait créer de la gêne, de l’inconfort, de l’insécurité ou de la souffrance.

      Je voulais aussi te dire qu’il n’y a pas d’hommes ‘normaux’ et d’autres qui le seraient moins. Il n’y a pas de “vrais hommes” et donc il n’y a pas de “faux hommes”. Qu’il soit homo, bi, hétéro, pan, asexuel, polyamoureux, aromantique… qu’il ait des relations sexuelles ou non, des relations affectives ou non, un homme est un homme !

      En ce qui concerne la sexualité, il n’y a pas de réponse toute faite que je puisse t’apporter malheureusement. Même si te forcer à avoir des relations sexuelles avec une future partenaire et simuler ton plaisir ne semble pas être une solution satisfaisante. Pour personne. Ça voudrait dire que tu n’es pas totalement honnête dans l’acte sexuel que tu es en train de partager avec ta partenaire. Et donc peut-être pas totalement investi et honnête envers elle.
      Est-ce que tu finiras par pouvoir ressentir du désir pour les femmes ? Personne ne pourra te le dire. Peut-être. Peut-être pas. Comme je te le disais, le désir peut évoluer et changer. Mais personne ne peut le prédire.

      Tu te définis comme gay quand tu parles de tes désirs sexuels. Mais ça n’est pas obligé de n’être que sexuel. Tu peux et tu as le droit d’imaginer avoir de l’attirance affective, des sentiments pour des garçons. Et peut-être aussi des relations sexuelles avec eux si tu en as envie.

      Mais j’ai lu que tu ne sembles pas accepter ton orientation sexuelle. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’être soi quand on ne semble pas correspondre aux modèles encore imposés.

      S’assumer peut prendre du temps et ça peut être compliqué. Il peut alors être bon de trouver du soutien sur ce chemin, pour y réfléchir, en parler, ne pas se sentir seul. Des proches, des professionnel·le·s, des structures d’écoute… mais il est essentiel je crois de ne pas se renier soi-même. Et être homo, bi, hétéro, pan… n’est jamais un problème. Ce n’est pas mal, ce n’est pas honteux, ce n’est pas un choix. C’est comme ça, c’est une manière de dire ce qu’on ressent. Et d’ailleurs, tout ça ne regarde que toi.

      À condition d’être clair avec toi-même et avec tes éventuel.les futur.es partenaires, de ne rien t’imposer ou leur imposer, en termes de relation sentimentale et / ou sexuelle tu peux imaginer ce qui t’apportera le plus de bien-être. Et tout ça peut évoluer et changer au fil du temps et de tes expériences et c’est OK. Mais essaie d’éviter de faire semblant, de te forcer à être quelqu’un que tu n’es pas, qui ne te ressemble pas ou de te forcer à faire des choses que tu n’as pas envie de faire.

      Et si tu as besoin d’aide sur ce chemin pour comprendre tes envies, tes désirs, tes attentes et la manière dont tu peux les vivre, c’est normal. Alors n’hésite pas à demander de l’aide à quelqu’un qui pourra t’accompagner.

      Voilà une longue réponse. Car ces questions sont très importantes et, tu l’auras compris, n’ont pas de règles strictes, simples et rapides. Chaque personne est unique et doit trouver ses propres réponses. J’espère que la mienne t’aura un peu éclairé.

      Mais j’ai conscience qu’il te reste peut-être encore plein d’interrogations, alors n’hésite pas à revenir vers moi si tu as besoin. Tu peux m’écrire un mail à – kevin{arobase}alter-visio.be – .
      Je reste à l’écoute.

      Répondre
  5. Max
    4 juin 2020

    Bonjour je m’appelle Max, j’ai 15ans et je me demandais si , lorsque je me « masturbe » c’était normal si parfois je pensais a des garçons alors que je suis hétérosexuel , est-ce cela veut dire que je ne suis pas hétérosexuel ?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      26 juin 2020

      Bonjour Max,

      Tout d’abord, pas de panique ! Le fait d’imaginer différents scénarios lorsque l’on se masturbe est tout à fait normal. On peut les appeler fantasmes. Ils font partie de la vie psychique, tout le monde en a, et c’est bien normal.

      Les fantasmes ne sont pas nécessairement des scénarios que l’on souhaite vivre à tout prix. Parfois, le fait de les imaginer nous suffit amplement. Certaines personnes le vivent comme ça, d’autres ont envie de les tester « en vrai ». Et là aussi, les suites ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Certaines personnes vont découvrir que leur orientation sexuelle est peut-être différente de celle qu’elles avaient imaginé, d’autres vont s’apercevoir que le simple fait de fantasmer est suffisant pour elles et qu’elles n’ont pas besoin d’aller plus loin. Il y a un nombre infini de possibilités. Le fait d’avoir des fantasmes ne signifie donc pas que ton orientation sexuelle a changé. Ce qui compte de toute façon, c’est la façon dont toi tu as envie de te définir.

      N’hésite pas à revenir vers nous si tu as d’autres questions ! 😊

      Répondre
  6. Bldon
    29 mai 2020

    Bonjour j’ai 14ans et je suis hétérosexuel mais pour le moment depuis une semaine je suis moins attiré par les filles , cependant je ne suis pas attiré par les garçons non plus mais je me demandais si c’était normal d’être moins attiré par les filles pendant une temps ?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      2 juin 2020

      Bonjour Bldon,

      C’est tout à fait normal oui. Quelle que soit notre orientation sexuelle, notre sexe ou notre genre nous pouvons tou.te.s avoir des moments où nous avons moins de désir (par exemple parce que nous sommes préoccupé.e.s par autre chose, ou bien tout simplement pour aucune raison, …). Le désir et l’attirance ne sont pas des choses constantes et peuvent fluctuer dans le temps.

      Pas de panique donc 😉

      Répondre