Le coming out

Comment et pourquoi en parler ?

Faire son coming out, c’est parler de son identité de genre et / ou de ses attirances et orientations sexuelles.

Si on ne choisit pas ses attirances ni son identité de genre, on peut en revanche choisir d’en parler ou non, à qui, quand et comment.
Sache qu’il n’y a aucune obligation de faire son coming out. C’est seulement à la personne concernée de décider si elle peut / veut le faire. En il n’y a pas qu’une seule manière de faire.

Cette étape n’est jamais une obligation et elle doit être voulue par la personne concernée. C’est à elle de décider de la manière, du moment, du lieu et des mots les plus appropriés pour parler de ce qu’elle vit, de ce qu’elle ressent et de qui elle est.

Pourquoi parler de ses attirances et/ou de son identité de genre ?

Être en dehors de la norme.

Aujourd’hui encore, on vit dans une société cis-hétéronormée. C’est-à-dire, une société qui considère que la normalité c’est d’être cisgenre et hétéro. C’est donc le modèle qu’on applique majoritairement à toutes les personnes. Par exemple, si on croise une personne qui a une expression de genre masculine, on se dira par habitude que c’est un homme et qu’il est attiré par les femmes. On utilisera les pronoms masculins (il, lui) et on supposera que s’il est en couple c’est avec une femme. Mais en réalité il existe plein d’autres possibilités et on a tendance à ne pas les prendre en compte. Les personnes qui se situent en dehors de ce modèle n’ont souvent pas d’autres choix que de le signifier pour être reconnues par leur entourage.

Affirmer qui on est.

Vouloir parler de soi et exprimer qui nous sommes peut donc nous permettre de nous affirmer, d’expliquer et clarifier certaines situations. Pour éviter que l’on se trompe sur nous par exemple. Ou pour demander aux personne qu’elles changent leur manière de nous percevoir, de nous appeler… Lorsqu’on choisit de s’identifier à un terme, à une réalité et/ou à une communauté cela peut aussi nous permettre de trouver des allié·es  qui peuvent reconnaître, comprendre, soutenir, et accepter.

->Ne force jamais une personne à faire son coming out.

Comme on le rappelait au début de cette article : c’est seulement à la personne concernée de décider de parler ou non. Personne ne peut et ne doit obliger quelqu’un d’autre à évoquer ses attirances, son vécu ou ses ressentis. Par contre, on peut faire comprendre à l’autre qu’on est disponible. Que nous serons à l’écoute, dans l’ouverture, le respect, la bienveillance et sans jugements. Et c’est le plus important pour que la personne se sente à l’aise. Mais, même dans ce cas, elle n’est jamais obligée de parler, d’expliquer, de se justifier sur ces questions.

Comment réagir si une personne nous fait son coming-out ?

  • Ne l‘enferme pas dans cette identité : elle n’est pas que ça. Tu peux la remercier de sa confiance envers toi mais accueille l’information simplement, sans en faire toute une histoire.
  • Garde cette confession pour toi : ce n’est pas à toi d’en parler à la place de la personne concernée.
  • Ne reviens pas en permanence sur le sujet avec la personne concernée. Elle n’est pas qu’une orientation sexuelle ou une identité de genre minoritaire, il ne faut donc pas la réduire à ça, ne lui parler que de ça et ne la considérer que par rapport à ça.
  • N’applique pas tes idées et ton avis sur son vécu et ses ressentis : écoute-la, respecte-la.
  • Laisse les personnes s’identifier comme elles le veulent. Même si ça ne correspond pas à tes définitions : tu n’as pas à leur imposer ta vision. Tu dois croire la personne dans ce qu’elle exprime et ce qu’elle ressent. Son ressenti est valable et mérite qu’on le respecte.
  • Tu ne dois pas assaillir de questions la personne qui vient de se confier à toi. Son acte de confiance ne doit pas être un prétexte à ta curiosité. Respecte son intimité, son identité et son intégrité. Cette confession ne veut pas dire que tu as le droit de tout dire ou tout demander. Donc si elle ne t’en parle pas ou ne te signifie pas qu’elle est prête à te répondre, ne questionne pas la personne sur son intimité, ses pratiques ou autres détails personnels: cela ne te regarde pas !
  • Si tu connais la personne depuis longtemps, ne lui reproche pas d’avoir attendu avant de se confier en remettant en doute la confiance et la relation qui vous unit. Cela n’a rien avoir avec toi. Tu ne connais pas les étapes que la personne a dû franchir pour y arriver.
  • Si tu sens que la personne en a besoin ou qu’elle te le demande, apporte ton soutien, confirme-lui qu’elle peut te faire confiance. Ne fais pas à sa place et commence par être là pour elle avec écoute, empathie, respect et sans la juger.
-> Et si tu veux montrer ton soutien tu peux devenir un·e alliée.

Tu peux aller lire quelques témoignages avec cet article de NeonMag

Le coming out, Le coming out
Ensemble, main dans la main.

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10 questions déjà posées

  1. Bane
    20 juillet 2022

    Bonjour,
    Ma meilleure amie m’a dit qu’elle avait eu une relation avec une fille y a pas longtemps. Moi ça me pose pas de problème mais une autre de nos amies a été raconté ça à plein d’autre gens et du coup ça a blessé ma pote. Surtout que depuis elle est de nouveau avec des mecs. Comment puis-je l’aider?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      22 juillet 2022

      Bonjour à toi,

       

      En lisant ton message on peut comprendre que ton amie ait été blessée par l’attitude de cette autre amie qui n’a pas respecté son intimité, sa personne, sa sécurité et une dimension particulière de son identité. Comme tu as pu le lire plus haut, le fait de révéler les attirances (orientation sexuelle) de quelqu’un sans son accord (ce qu’on appelle l’outing), peut-être sanctionné. Parce qu’il ne respecte pas la vie privée des personnes et qu’il entraîne forcément des conséquences. C’est apparemment le cas pour ton amie et nous sommes désolé·es de l’apprendre.    

       

      Quant à toi, tu nous demandes ce que tu peux faire pour l’aider. Et bien tu ne peux malheureusement pas effacer le mal qui a été fait. Si tu t’en sens capable tu peux expliquer à votre amie qui a diffusé l’information à quel point son acte n’était pas chouette et les conséquences qu’il entraine. Pour qu’elle puisse en prendre conscience et espérer qu’elle ne refasse plus cette erreur. Lui rappeler que ces informations intimes ne regardent que les personnes concernées et que ce n’est pas parce qu’elles ont été confiées dans un contexte d’amitié qu’on a le droit de les divulguer et de les répéter sans l’accord de la personne à qui elles appartiennent. Mais ne te mets en difficulté et si tu ne sens pas de parler avec cette amie, tu n’y es pas obligé·e.

       

      Ensuite, comme c’est déjà apparemment le cas, tu peux être là pour ton amie qui a été victime de cette trahison et qui a vu ses confessions exposées et lui échapper. Elle s’est sans doute sentie trahie et c’est un sentiment difficile à gérer. Rappelle-lui qu’elle n’y est pour rien, que d’autres personnes (dont toi 😉) sont là pour elle et qu’elle peut compter sur elles et sur eux. Dis-lui que son passé relationnel la concerne et elle seule, qu’il n’y a rien de mal ou d’honteux dans ce qu’elle a pu vivre et que ça ne détermine pas de manière figée sa vie future. Tu peux aussi lui dire que c’est à elle et à elle seule de s’identifier à une orientation, une attirance et que ce n’est pas obligation. Et tu peux la conforter dans l’idée qu’elle ne doit rien à personne sur son passé et son intimité. Elle n’est donc pas obligée de répondre ou de se justifier si d’éventuelles questions lui sont posées sur ses anciennes relations ou son orientation sexuelle. Personne ne doit l’y contraindre ni utiliser ces informations comme un élément de menace ou de violences.

       

      Enfin, il faut espérer que cette situation ne s’emballe pas trop et que ton amie n’en souffre pas plus. Mais si malheureusement c’est le cas, qu’elle est visée par des moqueries, des menaces, du chantage, des insultes, une forme d’harcèlement ou d’agression, ou simplement si elle a envie ou besoin de parler, elle, ou toi vous pouvez nous contacter par mail ou par téléphone (nos coordonnées sont par ici) ou sur les réseaux sociaux (Facebook ou Instagram). Il y aussi ces quelques services d’écoute et d’accompagnement que nous ajoutons juste après.

       

      Bon courage à toi et à elle. 

      Merci à toi de faire vivre l’amitié, la solidarité et le soutien, c’est tellement important.

      Et n’hésite pas si tu as besoin, on reste à l’écoute !

       

      _le numéro d’écoute pour enfants et adolescent : 103 gratuit et accessible 7J/J de 10H à minuit

      _Child Focus (pour écoute à la suite de cyberharcèlement seulement) au 116 000 ou via leur site

      _Help Line de Child focus (pour les problèmes rencontrés en ligne, dont le cyberharcèlement)

       

      Répondre
  2. allg69
    19 octobre 2021

     

    J’aimerais  être initier et faire une bonne expérience  et apprentisage Homosexuel  ,,

    Je veux devenir Gay et m’épanouir et être heureux enfin en tent Homosexuel,,, ils a tu des site

    D’aide conseille ,ou en parler prouver m’aidé suis encore herero divorcé marier avec une bonne femme mais sans amour.,

    de ma par je fessais l’amour avec m’ais je pensais aux homme Gay et la je suis plus avec ,,,

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    Aidez moi SVP  et merci et j’aime votre site ,,,

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      21 octobre 2021

      Bonjour Allg69,

      C’est vrai qu’il est parfois difficile de comprendre ses désirs et ses attirances. Ça peut prendre du temps. Et ce n’est pas toujours facile ni possible de les assumer, de les vivre et d’en parler.
      Surtout s’il s’agit d’une orientation ou d’attirances sexuelles et romantiques qui ne correspondent pas à la norme hétéro.
      Chaque personne construit son propre chemin comme elle le peut et chaque parcours est différent. Il n’y a pas d’option meilleure qu’une autre.

      Je lis que tu souhaites maintenant pouvoir vivre ta vie selon tes envies et en étant pleinement toi-même. C’est positif et très courageux ! Tu as raison : comme tout le monde, tu as le droit d’être heureux et épanoui.
      Mais c’est vrai aussi que ça peut être un peu effrayant et déstabilisant. On peut avoir l’impression de sauter dans l’inconnu.

      Et bien il n’y a pas de recette ou de méthode unique qu’on pourrait appliquer à tout le monde.
      L’important c’est que tu ailles à ton rythme, que tu fasses selon tes envies et tes besoins.
      Tu vas sûrement découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles sensations, de nouveaux environnements… Et dans ces nouveaux chemins il ne faut pas oublier d’écouter et de respecter les autres bien-sûr mais ne pas oublier de t’écouter et de te respecter toi-même aussi. Il n’y a pas « d’étapes » obligatoires et ni toi ni personne ne doit t’imposer des choses. Prends le temps de découvrir ce dont tu as envie et besoin.

      Enfin, il existe plusieurs associations et structures qui peuvent t’écouter et t’accompagner. Cela dépend de ton âge et de l’endroit où tu vis :
      -Rue du Marché au Charbon, à Bruxelles, il y a notamment la RainbowHouse qui ouvre son bar tous les soirs
      (du mardi au jeudi de 18h à 23h et du vendredi au dimanche de 17h à 1h).
      Tu pourras y rencontrer des personnes de la communauté dans un endroit safe et accueillant.
      C’est là-bas aussi que tu pourras avoir des renseignements sur d’autres associations.
      Certaines d’entre elles organisent des événements et des moments de convivialité où tu pourras rencontrer d’autres personnes concernées.
      (Si tu veux tu peux déjà aller voir leur site internet qui répertorie beaucoup d’associations)
      Dans cette même rue il y a aussi d’autres bars pour les personnes LGBTQIAP+.

      Enfin si tu ne vis pas à Bruxelles je t’invite à te rapprocher des MAC (Maisons Arc-en-Ciel) qui pourront t’orienter.

      Voilà, j’espère avoir répondu au mieux à tes attentes.
      N’hésite pas à revenir vers nous si tu as besoin !
      On reste à l’coute.

      Répondre
  3. Cesar
    11 juillet 2021

    Je suis moche et jai des envie de couches avec un  mec depuis l’âge de 15 auujhoudui jai 58ansCest normal?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      19 août 2021

      Bonjour Cesar,
      Et pardon pour cette réponse tardive.

      Ressentir du désir est tout à fait normal. Il peut être sentimental, affectif, physique, sexuel, érotique… il peut se traduire par des envies précises ou plus évasives que ce soit de voir une personne, de passer du temps avec elle, de lui parler, de la toucher ou d’avoir des rapports plus intimes.
      Ces désirs peuvent nous arriver très jeunes comme plus tard. Ils peuvent être divers, multiples et évoluer au fil de la vie et des rencontres… il n’y a pas de règle ni de modèle unique.

      Peu importe la manière dont on s’identifie, on peut alors désirer des personnes pour leur genre ou non, pour leur corps, leur personnalité, pour ce qu’elles incarnent… et ça on ne le décide pas. On ne choisit pas par qui on est attiré.es.
      Et tant que le cadre légal est respecté, toutes les attirances sont valables, normales et légitimes. Si la société nous montre encore l’hétérosexualité comme modèle majoritaire, cela ne veut pas dire que c’est le seul qui existe. Les autres attirances et les autres désirs sont tout aussi considérables, importants et normaux. Ce n’est pas une honte ni un problème mais simplement une diversité naturelle des désirs humains.

      Chaque désir est valable et naturel. On fait ensuite comme on peut et comme on veut pour les accepter ou non, les vivre ou non, en parler ou non. Ce sont des décisions qui appartiennent à chacun.e de nous et à personnes d’autres. Et tant que chaque individu impliqué est pleinement informé, conscient et consentant alors les désirs peuvent être explorés (ou non) et cela n’engage rien et ne définit pas la personne que l’on est ni comment on doit s’identifier. On peut avoir des rapports intimes avec des hommes, des femmes, des personnes agenres ou au genre fluide, partager une expérience sexuelle ou plus de temps, s’identifier comme gay, hétéro, bi, pan… encore une fois, il n’y a pas de règle unique qui s’appliquerait à tout le monde. Être bienveillant.e, non-jugeant.e et s’accepter, se respecter et s’aimer soi comme les autres, c’est ce qui compte.

      Voilà, j’espère avoir répondu à tes questionnements. Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à nous écrire de nouveau, on reste à l’écoute.

      Répondre
  4. Sam C.
    24 septembre 2020

    Homosexualité a qui en parler?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      28 septembre 2020

      Bonjour Sam,

       

      Ta question est assez large et il peut y avoir beaucoup de manières de te répondre selon tes besoins.

      Si tu veux rencontrer une personne pour en parler il y a différents lieux selon l’endroit où tu vis :

      -À Bruxelles et à Mons, tu peux venir nous rencontrer chez Alter Visio.

       

      -Si tu as plus de 30 ans à Bruxelles il y a également la Rainbow House, et enfin le réseau des MAC (Maisons Arc en Ciel) dans d’autres lieux en Wallonie (Ottignies, Charleroi, Liège, Virton, Verviers, Namur). Je te laisse consulter ce lien pour avoir leurs coordonnées.

       

      Dans tous ces endroits, tu trouveras une personne pour t’accueillir et t’écouter, sans jugements et de manière bienveillante.

       

      Je t’invite à nous envoyer un mail à l’adresse suivante :  info(@)alter-visio.be  pour prévoir un moment pour venir nous rencontrer ou si tu veux nous écrire plus longuement.

       

      N’hésite pas à revenir vers nous 🙂

      Répondre
  5. Acalou
    19 mai 2020

    Il m’arrive plutôt rarement d’avoir des fantasmes homosexuels dans lesquels je suis avec un ou plusieurs hommes ( j’ai 16 ans ) et je doute de mon orientation sexuelle car en plus de sa je suis a une fille super mais ces fantasmes me font douter de tout et ces fantasmes m’excitent énormément et je ne sais pas si c’est du au changement par rapport a la sexualité ou alors que j’aime sa… mais je suis pas attiré physiquement ni émotionnellement par des hommes mais sa me perturbe a chaque fois que j’ai sa. Mais quand je vois un homme beau à regarder je me dis que j’aimerais lui ressembler ou etre plus viril…

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      20 mai 2020

      Bonjour Acalou,

      Tout d’abord, pas de panique ! Les fantasmes font partie de la vie psychique, tout le monde en a, et c’est bien normal.

      Les fantasmes ne sont pas nécessairement des scénarios que l’on souhaite vivre à tout prix. Parfois, le fait de les imaginer nous suffit amplement. Certaines personnes le vivent comme ça, d’autres ont envie de les tester « en vrai ». Et là aussi, les suites ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Certaines personnes vont découvrir que leur orientation sexuelle est peut-être différente de celle qu’elles avaient imaginé, d’autres vont s’apercevoir que le simple fait de fantasmer est suffisant pour elles et qu’elles n’ont pas besoin d’aller plus loin. Il y a un nombre infini de possibilités. Le fait d’avoir des fantasmes ne signifie donc pas que ton orientation sexuelle a changé. Ce qui compte de toute façon, c’est la façon dont toi tu as envie de te définir.

      La dernière partie de ta question relève plus de la comparaison que de l’attirance. Nous sommes tou.te.s conditionné.e.s par les médias, la société, etc. quant à notre image. Il arrive donc souvent que nous nous comparions aux autres et que nous essayions d’atteindre ce que nous considérons comme étant un idéal. En réalité, il existe une multitude de façons d’être beau et d’être viril. Ce qui plaît à certaines personnes ne plaît pas forcément à d’autres, et vice versa.

      N’hésite pas à revenir vers nous si tu as d’autres questions ! 😊

      Répondre