Les différents types de relations

Ça veut dire quoi être en relation ?

Avoir une relation avec une autre personne ça, peut vouloir dire beaucoup de choses. Selon ses envies et ses besoins, on peut partager ou non : une nuit, une complicité, une intimité, des activités, une vie de couple, une vie de famille, un logement… Encore une fois, il n’y pas de règles et cela dépend de chaque personne. S’ouvre alors tout un éventail de types de relations différentes.

Une diversité de modèles dans les types de relations.

En matière d’attirances, la société représente l’hétérosexualité comme modèle de référence. De la même manière, il existe aussi un ‘schéma traditionnel’ quand on parle de relations de couple : un couple vivant ensemble, qui a des relations sexuelles et qui souhaite fonder une famille.
Il n’y a aucun problème avec cette vision, mais ce n’est pas la seule qui existe. On peut décider de ne pas vivre ensemble, de ne pas être exclusif ou exclusive en ce qui concerne les relations sexuelles comme les sentiments, on peut décider de se marier, d’avoir des enfants ou non… En fait, hétéro ou non, il y a autant de manière d’être en relation avec quelqu’un que d’individus qui se rencontrent.

Par exemple, les personnes polyamoureuses (on dit aussi pluriamoureuses), peuvent s’engager dans plusieurs relations romantiques en même temps qui impliquent ou non des rapports sexuels. Dans ce cas, il est important que chaque partenaire soit informé·e pour construire des rapports basés sur la confiance, la communication et le respect. Chaque personne impliquée fait part de ses envies et besoins et chaque relation est donc unique.

Existe-t-il un rapport entre les attirances romantiques, les orientations sexuelles et les types de relations ?

Non, il n’y en a pas. Nos attirances ne définissent pas la manière dont on fait relation. Bien entendu, pour une personne asexuelle par exemple, les rapports sexuels ne feront pas forcément partie de ce qu’elle souhaite partager avec un ou une partenaire. Mais rien n’est figé, ni écrit par avance. Ce n’est pas parce qu’on est hétéro qu’on doit faire telle ou telle chose, ou parce qu’on est homo qu’on ne peut pas faire telle ou telle autre. Il n’y a pas qu’un seul modèle à suivre.

Attention aux préjugés.

Certaines idées reçues peuvent faire croire que les personnes homosexuelles sont très souvent en couple libre et qu’elles sont plus infidèles que les hétéros. C’est bien évidemment une idée fausse. Le genre ou le sexe de mon ou de ma partenaire ne décide pas de la nature de notre relation.

Il est vrai que, jusqu’à récemment, on pouvait rencontrer plus souvent ces autres modèles de relation dans la communauté LGBTQIA+. Parce que la loi n’a pas toujours permis aux personnes de cette communauté d’être considérées dans leurs relations, elles se sont peut-être permis plus de libertés dans la manière d’être en relation. Mais ce n’est pas une obligation. Que l’on fasse partie de la communauté LGBTQIA+ ou non, on vit le type de relation dont on a besoin et envie. Ce qui compte c’est que chaque personne soit d’accord : le consentement, c’est la base !

Le consentement est important dans tous les types de relations, notamment les relations sexuelles. Pour en savoir plus, tu peux découvrir la campagne d’Amnesty International Belgique Francophone.

Et la famille dans tout ça ?

Une diversité de modèles qui englobent une diversité de types de relations.

Là encore, quand on parle de famille, il n’existe pas qu’un seul modèle mais plutôt une diversité de possibilités. Être une famille c’est avant tout être présent·es les un·es pour les autres, partager, se soutenir, s’aimer.
→ Une famille peut être composée de quelques personnes ou de beaucoup de monde ! Elle peut inclure les ami·es, la cellule familiale de naissance, celle qui a accueille, adopte … Elle peut évoluer et on peut en être plus ou moins proche.

On peut avoir deux parents, un seul, deux pères, deux mères, des beaux-parents, être élevé·es par des oncles et tantes, des grands-parents, des éducateurs et éducatrices, une famille d’accueil… L’amour et l’importance des liens qui se construisent ne dépendent pas d’un modèle unique qui serait meilleur qu’un autre.

Et pour les couples homosexuels  ?

En Belgique, les couples homosexuels peuvent se marier depuis 2003 et adopter des enfants depuis 2006. Quant à la PMA (Procréation Médicalement Assistée), elle est possible depuis 2007. Il n’existe pas de loi qui encadre la GPA (Gestation Pour Autrui).

Mais au-delà de ces dispositions législatives qui n’existent pas encore partout dans le monde, il n’y a pas grand-chose à ajouter : une famille dans laquelle il y a une ou plusieurs personnes homosexuelles, parents comme enfants, est une famille comme les autres.

Et si je rencontre des difficultés dans ma famille par rapport à mon type de relation ?

Il peut malheureusement exister des situations où cette diversité peut être compliquée à vivre. Un·e jeune pourrait par exemple rencontrer des réactions hostiles de la part de sa famille suite à son coming-out ou bien de la part de personnes extérieures suite au coming-out d’une personne de sa famille.

Dans ces cas, il existe des associations qui peuvent accompagner les jeunes et leurs familles pour agir en tant que médiatrice, donner des informations et des clés pour essayer de se comprendre.

Et comme dans de nombreux pays, en Belgique il existe un Droit des Familles qui a pour but de régler administrativement et légalement les rapports qui peuvent exister entre les membres d’une famille. Ce sont aussi ces textes qui protègent les enfants et les jeunes mineur·es.

Dans le cas où un·e jeune est mis·e à la porte du domicile familial ou s’il ou elle ne peut pas rester (à la suite d’un coming-out non accepté par exemple), le Droit des Familles protège la personne mineure.

Tu trouveras plus d’informations sur cette situation en suivant ces deux liens :

Enfin, il existe aussi 2 structures d’accueil d’urgence pour les jeunes LGBTQIA+ qui se retrouvent en détresse et/ou sans logement après une rupture avec leur milieu familial ou social :

 

Les différents types de relations, Les différents types de relations
Être ensemble, dans la richesse de nos diversités.

 

 

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2 questions déjà posées

  1. Jane
    20 avril 2022

    Bonjour,

    Je suis en couple depuis plusieurs année, on a 2 enfants. Plusieurs des mes amis on vu le profil de mon compagnon (le père de mes enfants) sur Tinder et m’ont informé de ça. Suite à ça, il m’a annoncé être polyamoureux. Il veut être en union libre. Ca me perturbe un peu car j’ai un peu l’impression de ne pas lui suffire. J’ai du mal à imaginer être aussi proche et intime avec qqun d’autre que lui et ça me blesse de penser que pour lui c’est possible. Comment gérer ça? Et si les autres veulent aussi avoir des enfants, comment se positionner par rapport à ça? Je suis un peu perdue dans mes sentiments, j’ai besoin qu’on m’aiguille…

    merci pour votre aide!

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    1. Alter Visio (informateur certifié)
      10 mai 2022

      Bonjour Jane,

      Les sentiments, les relations, les envies et les besoins de chaque personne peuvent évoluer et parfois de manière différente. Ces évolutions peuvent prendre du temps et c’est tout à fait normal que tu te questionnes et que tu puisses être confuse par rapport à tout ça.

      Tu peux être OK avec ces changements ou bien te sentir en décalage et ne pas partager les mêmes envies de gérer ou de vivre la relation. Il est alors nécessaire d’en parler librement pour que chaque personne puisse exprimer pleinement ses questionnements, ses éventuelles craintes et ses envies. Les relations polyamoureuses doivent être consenties et acceptées par l’ensemble des personnes concernées. Tu as le droit de ne pas vouloir le vivre, de ne pas te retrouver dans ce modèle, d’avoir et de poser des limites. Et c’est dans le dialogue respectueux de chacune et chacun que vous pourrez trouver un équilibre (ou non), mais une manière de vivre vos sentiments et votre relation qui puisse convenir à toi comme à lui.

      Tu l’auras compris, il n’y pas de méthode toute faite et chaque relation est différente. Le plus important est que chacun.e s’y retrouve ! Essaie de prendre le temps de savoir ce qui peut te convenir, ce dont tu as besoin, ce que tu peux/veux accepter ou non pour ensuite pouvoir l’exprimer librement.

      Et si tu as besoin d’échanger avec des personnes concerné.e.s tu pourras trouver du soutien auprès de l’association Polyamour.be (qui propose des espaces d’accueil, d’écoute et d’échanges) ou Polyamory Belgium qui pourra également répondre à tes question et à tes besoins.

      J’espère que ces quelques lignes auront pu t’aider. Si tu as besoin, n’hésite pas à nous recontacter, on reste à l’écoute.

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