En 2022, la réforme du droit pénal sexuel est entrée en vigueur. Le but principale de cette réforme : créer un cadre pénal qui protège les droits de l’enfant tout en respectant leur autodétermination sexuelle, c’est-à-dire le droit de décider soi-même avec qui et comment avoir des contacts sexuels.
Majorité sexuelle : à quel âge les rapports sexuels sont-ils permis ?
À partir de 16 ans, tu peux, légalement, avoir des rapports sexuels. Rappelons que tes parents sont toujours en mesure d’exercer leur autorité parentale et de surveiller tes fréquentations jusqu’à ta majorité.
Cependant, à partir de 14 ans, tu peux avoir des relations sexuelles avec des personnes du même âge ou avec des personnes avec qui la différence d’âge ne dépasse pas 3 ans. Cela veut dire que, si tu as 14 ans, tu peux avoir des relations sexuelles avec une personne qui a 16 ou 17 ans.
Avant 14 ans, tout acte sexuel (qu’il soit pénétratif ou pas) sera considéré comme un viol parce que la loi considère qu’une personne qui a moins de 14 ans ne peut jamais être consentante.
Le consentement est introduit dans le code pénal
Le consentement est introduit dans le code pénal : il faut un oui !
La réforme du droit pénal sexuel s’est beaucoup concentrée sur la notion de consentement et sur sa portée juridique. En effet, dans la foulée des mouvements Ni una menos (né en Argentine en 2015 suite au féminicide de Clara Paez – une adolescente de 14 ans) et #metoo (né en 2017 suite à l’affaire Weinstein), il devenait urgent d’adapter la législation aux évolutions sociétales.
Mais qu’est-ce que c’est le consentement quand il s’agit de relations sexuelles ?
Consentir veut dire « donner son accord ». C’est l’action selon laquelle une personne accepte la proposition ou est en accord avec la volonté d’une autre personne. Au sein des relations sexuelles, cet accord de volonté doit être libre, conscient, explicite et révocable. Il ne s’agit pas d’interpréter la volonté de l’autre, mais de savoir l’écouter, l’entendre et la respecter.
D’ailleurs, le manque de résistance ne veut pas dire consentir. La loi considère qu’il n’y a pas de consentement si une personne profite de la situation de vulnérabilité de l’autre. Par exemple, si elle est en état de peur (par la menace, la violence ou la ruse) ou sous l’influence de substance(s) qui empêche(nt) le libre arbitre.
De plus, le consentement n’est pas définitif ! On peut dire oui à un moment précis et changer d’avis en retirant le consentement à n’importe quel moment, avant ou pendant n’importe quel acte ou pratique sexuelle. En effet, le désir sexuel varie d’une personne à l’autre et il est possible que le désir sexuel de chacun·e ne corresponde pas. Ainsi, chaque partenaire a le droit de dire « non » à une pratique dont il n’a pas envie et est en droit d’être respecté pour cela.
Cela veut donc dire que toute situation où l’accord n’est pas explicite sera considérée comme une agression sexuelle.
Mais pourquoi le consentement est-il important dans la construction des relations sexuelles ?
Sans consentement il n’y a pas d’envie, sans l’envie il n’y a pas de plaisir !
Un rapport sexuel est une interaction entre corps, la découverte de son propre corps et celui d’un ou une partenaire. C’est l’occasion de partager un moment intime avec les personnes choisies. Le but est que tout le monde se sente bien, dans un espace sûr où on peut s’exprimer librement et expérimenter.
Le consentement est un processus ouvert, une interaction constante basée sur la capacité d’écoute et des pratiques de partage. Il ne faut jamais considérer comme acquis les rôles ou les désirs sexuels, les préférences ou les opinions.
Le processus de construction d’un consentement mutuel permet aux personnes impliquées de se concentrer sur le plaisir et la satisfaction sexuelle. Le but étant de vivre l’expérience de manière positive et épanouissante pour soi et son/sa/ses partenaire(s).
Dans quel cas parle-t-on de viol ?
Tout acte de pénétration sexuelle commis sur une personne qui n’y consent pas constitue un viol. Peu importe la nature (vaginal, oral, anal / total ou partiel), le moyen (pénis, doigts, objets etc.) ou l’âge de la victime.
La peine encourue par la·le violeur·euse dépend de l’âge de la personne victime de viol, de l’âge de la personne qui commet le viol ainsi que d’autres circonstances, notamment s’il existe des liens de parenté entre la victime et le violeur (c’est une circonstance aggravante dans ce cas).
Pour le viol, le délai de préscription s’élève désormais à 10 ans pour les victimes majeures. Pour les victimes mineures, il n’existe pas de délai de prescription. La victime peut donc décider de porter plainte, même des années après que le viol ait eu lieu. Attention, pour les faits qui étaient déjà prescrits avant le 30 décembre 2019, cette modification de la loi ne permet pas d’entamer des poursuites.
En Belgique, une victime de viol peut être aidé·e et entouré·e dans toutes ses démarches, si elle le souhaite. Ainsi, même si le délai de prescription est dépassé, tu es en droit de recevoir une aide que ce soit psychologique, de médiation, juridique ou autre. L’ensemble des services qui peuvent venir en aide aux victimes se trouvent ci-dessous.
Liens et adresses utiles
- Les centres de planning familial en Belgique francophone
Tu trouveras plus d’info sur le planning familial et ses missions sur notre fiche “À quoi sert un planning familial ?” - SOS Enfants
Service Droit des Jeunes
SOS Viol - Centre de Prise en Charge des Violences Sexuelles (CPVS)
- Infos sur la convention européenne des droits de l’enfant
- Le protocole de lutte contre les abus sexuels sur les mineur·e·s du Conseil de l’Europe (signé et ratifié par la Belgique)
- L’émission radio d’Infor Jeunes Bruxelles sur le consentement et la réforme du code pénal
- La violence amoureuse c’est quoi ?
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