Dans le cadre d’une relation hétérosexuelle, si tu as des relations sexuelles et que vous n’avez pas le souhait d’avoir un enfant, il est plus judicieux de penser à un moyen de contraception (et de préférence, y penser avant ton premier rapport).
Et ce n’est pas toujours évident !
Si tu veux comprendre à quoi sert la contraception, tu peux lire cet article..
Le plus judicieux est de t’adresser à un·e médecin. Ainsi, ta·ton partenaire et toi serez informé·e·s sur tous les moyens de contraception existants. Et vous déciderez ensemble (toi et ta·ton partenaire sous les conseils du médecin) de la méthode contraceptive qui conviendra à tous les deux. De nombreux éléments peuvent intervenir dans ce choix: l’âge, l’état de santé, l’activité sexuelle de l’un·e et l’autre, les horaires de chacun·e, les effets secondaires des contraceptifs et leur niveau d’efficacité.
Il arrive que certain·e·s médecins prescrivent automatiquement la pilule comme contraceptif car c’est le moyen le plus utilisé. Cependant, il existe un large choix de contraceptifs. Il vaut mieux poser des questions à un·e médecin ou gynécologue, car son rôle est aussi de vous informer. Si tu ne te sens pas à l’aise face à ta·ton médecin (par exemple si c’est la·le médecin de famille), tu peux aussi t’adresser à un centre de planning familial, une maison médicale et/ou à un·e gynécologue. L’équipe d’un centre de planning familial est tenue au secret professionnel. Ta·ton partenaire et toi serez accueilli·e·s en toute confidentialité et sans jugement par des professionnel·le·s de la santé.
Il n’est pas nécessaire d’effectuer un examen gynécologique avant de prendre un moyen de contraception, un simple rendez-vous chez un·e médecin, ou un·e gynécologue suffit.
Choisir un moyen de contraception n’est pas irréversible, tu peux bien entendu, en changer, dès que tu le souhaites.
Quels sont les moyens de contraception existants ?
Les contraceptifs non-hormonaux
Le préservatif externe (appelé aussi préservatif masculin ou condom ou capote)
C’est le principal moyen de contraception qui protège d’une grossesse et aussi des IST (entre autres du VIH). Avant d’envisager l’arrêt du préservatif, dans une relation exclusive avec un·e partenaire, il est important d’effectuer un test de dépistage des différentes IST et de trouver une autre méthode contraceptive si vous n’avez pas le désir de concevoir un enfant.
Le préservatif est une fine enveloppe en latex ou en polyuréthane (plus résistant). Il en existe de plusieurs tailles et couleurs, parfumés, nervurés, plus ou moins épais. Il ressemble au doigt d’un gant en caoutchouc, il faut le dérouler sur le pénis en érection (pas avant). !!Attention!! aux ongles ou bijoux (bagues, piercings,…) qui risquent de l’endommager sans même que tu t’en aperçoives… C’est une véritable barrière pour le sperme, qui l’empêche d’arriver dans le vagin et de remonter dans l’utérus. Le préservatif externe est en vente libre en pharmacie et en supermarché. Les centres de planning familial et Infor Jeunes Bruxelles distribuent aussi des préservatifs gratuitement, tu peux en recevoir sur place. Par ailleurs, des distributeurs sont placés dans les lieux publics, les cafés, à proximité des pharmacies, …
A noter que les préservatifs ont une date de péremption inscrite sur l’emballage! Un nouveau préservatif s’utilise à chaque relation sexuelle. Check : un petit « 2 » est barré sur l’emballage! C’est pour indiquer qu’il ne s’utilise pas deux fois, qu’il ne s’utilise pas avec deux partenaires différent·e·s, qu’il ne s’utilise pas des deux côtés! 😉 Pour plus d’infos sur la capote (notamment comment la dérouler), tu peux consulter le site Mes Contraceptifs.
Le préservatif interne (appelé aussi préservatif féminin)
Il s’agit d’une gaine d’environ 5 cm de diamètre, en polyuréthane, avec un petit anneau à chaque extrémité. Il se place comme un tube dans le vagin (ou l’anus) et va recouvrir la paroi interne vaginale (ou anale). Lors de la pénétration vaginale, il sera nécessaire de guider le pénis / l’objet convenablement dans le préservatif. A noter que pour la pénétration anale, il sera nécessaire d’enlever l’anneau amovible qui se trouve à l’intérieur du préservatif. Le préservatif interne, comme l’externe, empêchera les spermatozoïdes de remonter dans l’utérus.
Certain·e·s trouvent son utilisation compliquée et pour d’autres c’est facile. Comme le préservatif externe, le préservatif interne ne s’utilise qu’une fois (il y a un petit « 2 » barré aussi) et a une date de péremption inscrite sur l’emballage. Quand le rapport sexuel est terminé, tu le retires doucement par le biais de l’anneau externe. L’anneau externe c’est celui qui n’est pas amovible et qui reste à l’extérieur pendant le rapport.
Ce préservatif protège contre une grossesse et il est aussi efficace contre une contamination à une ou plusieurs IST (dont le VIH), à condition d’être correctement utilisé. Il a l’avantage de pouvoir être placé plusieurs heures avant un rapport. Cependant, il reste assez cher en Belgique. Il est en vente libre en pharmacie.
Le DIU en cuivre : Dispositif Intra Utérin (appelé aussi stérilet)
C’est une petite tige en plastique ou en cuivre, qui a la forme d’un « T ». Il fait entre 2 et 4 cm de long. Le DIU en cuivre contient un fil de cuivre ayant une action spermicide (il détruit les spermatozoïdes). La·le médecin place le stérilet au niveau de l’utérus et non dans le vagin. Il est placé pour une durée maximale de 3 à 10 ans mais il est possible de le faire enlever avant. Le DIU ne protège pas des maladies sexuellement transmissibles.
La contraception masculine thermique
C’est une méthode réversible, qui permet, en augmentant légèrement la température des testicules, de mettre en veille la production de spermatozoïdes. Elle permet une éjaculation normale mais qui ne mènera pas à une grossesse. Pour mettre en place cette technique, il existe le slip chauffant, l’anneau thermique, et le boxer Smapauspere.
Tu trouveras plus d’informations dans cet article sur la contraception masculine ou sur le site de O-yes.
Les contraceptifs hormonaux
La pilule
C’est le moyen contraceptif le plus utilisé. Elle a l’avantage d’être facile à utiliser et de provoquer des règles régulières. Ce contraceptif n’a été développé que pour les femmes (ayant un appareil génital féminin). En effet, bien que cela soit en cours de développement, il n’existe toujours pas encore de pilule contraceptive pour les hommes (ayant un appareil génital masculin).
La pilule est un contraceptif hormonal, cela veut dire qu’elle libère des hormones (des œstrogènes et de la progestérone) dans le corps. Ces hormones vont bloquer momentanément l’ovulation ou empêcher le développement de l’ovule fécondé. Il existe 3 types de pilules combinées : ce qui les différencie, c’est la quantité d’œstrogènes et de progestatif qu’elles contiennent.
Sur avis médical, il est possible de trouver celle qui te convient le mieux. La pilule s’achète en pharmacie avec une prescription médicale. Un·e médecin la prescrit pour une période d’1 an. Le nombre de pilules d’une plaquette varie d’un type de pilule à l’autre. En général, la plaquette contient des pilules pour 21 jours.
Dans son utilisation habituelle, à la fin des 21 jours, une période de 7 jours sans pilule déclenche un saignement. Ce saignement ressemble aux règles mais il est lié à l’absence d’hormone de la pilule. Cela s’appelle un saignement de privation. Suite à ces 7 jours sans pilule, tu peux démarrer une nouvelle plaquette.
Certaines plaquettes contiennent 28 pilules. Dans ce cas-ci, il n’est pas nécessaire d’interrompre pendant 7 jours avant de démarrer une nouvelle plaquette. La plupart des pilules sont en partie et parfois totalement remboursables par la mutuelle et pour les moins de 25 ans, il sera possible de bénéficier aussi d’une réduction supplémentaire (de 3€ par mois environ). Les pilules génériques sont moins chères.
L’anneau vaginal
C’est un anneau en plastique souple de 5 centimètres de diamètre qui est placé dans le vagin. C’est une méthode hormonale qui consiste à faire absorber les hormones comme dans une pilule combinée (œstrogènes + progestérone) à travers la paroi vaginale, et non par le tube digestif (comme la pilule) ou par la peau (comme le patch contraceptif). L’anneau libère des hormones qui empêchent l’ovulation et épaississent le col de l’utérus.
Il est nécessaire de le placer dans le vagin (le plus haut possible): il se glisse comme un tampon. Il reste en place pendant 3 semaines. Au bout de ces 3 semaines, il ne diffuse plus d’hormone. Il est alors judicieux de le retirer pour la pause de 7 jours qui précède le nouvel anneau vaginal. Comme pour la pilule contraceptive, la privation d’hormone entraîne un saignement similaire aux règles. Le 8e jour, un nouvel anneau est introduit dans le vagin. L’anneau vaginal se vend sur prescription médicale par boîte de 3 anneaux (pour 3 mois).
Le patch contraceptif
Il se présente sous la forme d’un “timbre” autocollant / un « sticker » d’environ 4,5 cm². Il diffuse des hormones au travers de la peau de la femme. Ces hormones vont empêcher l’ovulation et épaissir le col de l’utérus. Il contient des œstrogènes et de la progestérone. Le premier patch est collé le premier jour des règles et un nouveau est remis chaque semaine pendant 3 semaines. Il est important de ne pas le placer au même endroit que le précédent pour que son efficacité soit maximale. Et surtout, ne jamais le placer sur la poitrine. En revanche, il est possible de le coller sur le bras, le dos, le ventre, les fesses. Tout comme pour la pilule, la 4e semaine sera la pause de 7 jours au cours de laquelle un saignement se produit.
Le patch est en vente en pharmacie sur une prescription médicale: 1 boîte de 9 patchs (= 3 mois de contraception).
L’implant contraceptif
C’est un petit bâtonnet/réservoir de la taille d’une allumette que la·le médecin place sous anesthésie locale, sous la peau dans le haut du bras. Une fois implanté dans le bras de la femme, il est invisible mais il est possible de le sentir au toucher. Il contient des hormones qui vont empêcher l’ovulation et épaissir le col de l’utérus.
Le même implant est efficace pendant 3 ans consécutifs mais tu peux décider de le faire enlever avant. Par ailleurs, en fonction de ton poids, il est possible que ta·ton médecin te recommande de l’enlever plus tôt.
Le DIU hormonal : Dispositif Intra Utérin (appelé aussi stérilet)
De la même forme et taille que le stérilet en cuivre, le stérilet hormonal possède en plus un réservoir contenant une hormone progestative. Cette dernière empêche les spermatozoïdes de franchir le col de l’utérus. Il diminue la paroi interne de l’utérus (l’endomètre), et, diminue donc, le volume et la durée des règles.
Le même DIU est efficace pendant 3 à 5 ans consécutifs mais il est possible de le faire enlever avant. En fonction de ton poids, il est possible que ta·ton médecin te recommande de l’enlever plus tôt.
La piqûre contraceptive
C’est une injection contraceptive intramusculaire et indolore qui se fait tous les trois mois. Elle contient des hormones qui vont empêcher l’ovulation et épaissir le col de l’utérus. L’injection est faite par un·e médecin. Avec une piqûre, ta contraception est active pendant 3 mois (12 semaines), tu ne risques donc pas de l’oublier. Cependant, au vu des effets indésirables qu’elle provoque, la piqûre contraceptive est rarement utilisée en Belgique.
La méthode définitive : la stérilisation
La vasectomie (pour l’appareil génital masculin) et la ligature des trompes (pour l’appareil génital féminin) sont des interventions chirurgicales qui ont pour but d’empêcher définitivement la conception d’un enfant. En principe, c’est une méthode définitive, elle est cependant éventuellement réversible, par une nouvelle intervention chirurgicale, mais sans garantie de succès.
Pour la vasectomie, on ligature et on coupe les canaux qui transportent les spermatozoïdes, sous anesthésie locale. Pour l’appareil génital femelle, la·le chirurgien·ne ligature les trompes qui conduisent l’ovule vers l’utérus. L’intervention se pratique au niveau du nombril et sous anesthésie générale.
L’intervention est éventuellement réversible, mais en cas d’échec, le seul moyen de concevoir un enfant sera par la fécondation in vitro. Ni la vasectomie, ni la stérilisation féminine ne protègent des IST (dont le VIH).
Les méthodes qui ne sont pas efficaces
Il s’agit des méthodes dites “naturelles”. On ne peut pas savoir avec précision quand des rapports sexuels peuvent mener ou non à une grossesse. En effet, l’ovulation n’arrive pas toujours au même moment du cycle menstruel et ce même si le cycle menstruel est régulier. Ainsi même si le rapport sexuel n’a pas lieu pendant la période d’ovulation, les spermatozoïdes peuvent rester actifs plusieurs jours jusqu’à la prochaine ovulation. C’est pourquoi, utiliser ces méthodes « naturelles » pour éviter une grossesse n’est pas fiable du tout. Elles sont donc vivement déconseillées si ta·ton partenaire et toi-même n’avez pas prévu de démarrer une grossesse. De plus, l’ensemble de ces méthodes ne protègent pas des IST.
Le coït interrompu ou méthode du retrait
Le coït interrompu, également appelé méthode du retrait, est une méthode qui consiste, pour la personne à pénis, à se retirer juste avant l’éjaculation, de manière à ce que le sperme ne pénètre pas dans le vagin. Ce n’est pas une méthode fiable car le liquide sécrété par le pénis avant l’éjaculation (le liquide séminal) contient aussi des spermatozoïdes. Une grossesse peut donc avoir lieu s’il y a pénétration, même s’il n’y a pas d’éjaculation dans le vagin. De plus, c’est plutôt compliqué de contrôler son éjaculation.
La méthode de la courbe de température
Au cours du cycle menstruel, la température du corps varie. En mesurant tous les matins sa température, il est possible de déterminer les moments de « fertilité ». Cependant, la température corporelle peut être influencée par différents facteurs. De la fièvre même très légère peut donc, par exemple, fausser les résultats.
La méthode du calendrier ou méthode Ogino
Sur un cycle de 28 jours, une personne qui possède un utérus et des ovaires n’est féconde que quelques jours par mois aux alentours de la période d’ovulation. Cette période se situe théoriquement, chez les personnes dont le cycle menstruel est régulier, 14 jours après le premier jour des règles. Cette méthode préconise de s’abstenir de tout rapport sexuel plusieurs jours autour de cette date. Cependant, il peut y avoir des variations dans le cycle menstruel et l’ovulation n’interviendra pas forcément en plein milieu du cycle. C’est pourquoi on estime que cette méthode n’est pas fiable.
La méthode de la glaire cervicale dite de Billings
Elle consiste à observer la glaire cervicale (= les pertes blanches) et à éviter les rapports lorsqu’elle devient plus fluide et filante. Mais certaines infections peuvent également modifier sa texture et donc induire une erreur.
Au final, on fait quoi?
L’idéal c’est d’avoir une double protection: utiliser une méthode de contraception hormonale et un préservatif. En effet, combiner une méthode contraceptive hormonale et le préservatif (externe ou interne) permet:
- d’être encore plus sûr·e d’éviter une grossesse non planifiée puisque ce sont deux méthodes contraceptives (une hormonale et une « barrière »);
- d’être protégé·e contre une contamination à une ou plusieurs IST. Si tu souhaites plus d’informations sur les IST, tu peux te rendre sur notre fiche sur les IST
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