Les orientations sexuelles et romantiques

Orientations sexuelles et romantiques : on parle de quoi ?

Hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, pansexualité, aromantisme, asexualité… il existe une diversité d’orientations et d’attirances sexuelles et romantiques. Ici, on va parler du désir que tu peux ressentir ou non pour différentes personnes.

Il y a d’un côté l’attirance romantique ou affective (les sentiments, les émotions…) et de l’autre l’attirance physique (le désir physique, sexuel). Ces deux perspectives peuvent aller ensemble ou non. Certaines personnes pourront ressentir du désir sexuel ET romantique, d’autres du désir sexuel MAIS PAS romantique, ou l’inverse ou aucun des deux.

Et puis ces désirs ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde. Ils ne veulent pas forcément dire la même chose pour toi et pour quelqu’un d’autre. On n’a pas toujours les mêmes envies et la même manière de les exprimer. Si la question se pose dans ta relation, le meilleur moyen est d’en parler ensemble pour mieux comprendre ton ou ta partenaire.

Enfin, l’attirance et les désirs ne sont pas définitifs, ils ne sont pas figés dans le temps. Tu peux en prendre conscience à tout âge, te questionner, vivre des expériences. Cela ne te définit pas ni ne t’enferme définitivement dans une case. Que ce soit l’attirance romantique ou physique, elle peut rester la même, évoluer, changer au fil du temps, des rencontres, des expériences…

Une diversité d’attirances et de désirs

Notre société est encore hétéronormée. C’est-à-dire que la norme (ce qui est considéré comme ‘normal’), c’est d’être hétérosexuel·le : attiré·e par un genre différent du sien et dans une vision plutôt binaire (homme d’un côté, femme de l’autre). C’est le modèle qui est le plus représenté autour de nous. Et on peut même ajouter que cette norme privilégie les relations de couple dans lesquelles les deux partenaires sont cisgenres* et partagent une vie intime et sexuelle de manière exclusive (uniquement au sein du couple).
  * Une personne cisgenre est une personne qui s’identifie au genre attribué à sa naissance. Ce qui n’est pas le cas des personnes trans, par exemple. Plus d’explications sur notre fiche « Quelle est la différence entre le sexe et le genre ? »

Il n’y a bien sûr aucun problème avec ce modèle classique mais, dans la réalité, il y a bien plus de diversité. Il existe autant de manières de ressentir et de composer les attirances qu’il existe de personnes. De manière temporaire ou non, on peut être attiré·e par un genre, un sexe, une personnalité, un corps… ou ne pas ressentir d’attirances du tout. Ce n’est donc pas parce qu’il existe un modèle plus représenté que les autres qu’il est le meilleur ou le plus légitime. Il n’y a pas un modèle unique auquel on est obligé·e d’adhérer, surtout s’il ne nous convient pas.

Pour citer quelques attirances, on peut évoquer :

  • l’hétérosexualité/hétéroromantisme : attirance sexuelle/romantique pour un genre différent du sien, dans une vision plutôt binaire (homme/femme)
  • l’homosexualité/homoromantisme : attirance sexuelle/romantique pour le même genre que soi, dans une vision plutôt binaire (homme/femme)
  • la bisexualité/biromantisme : attirance sexuelle/romantique pour deux genres différents ou plus
  • la pansexualité/panromantisme : attirance sexuelle/romantique pour une personne, peu importe son genre
  • l’asexualité/aromantisme : ne pas ressentir ou ressentir peu d’attirance sexuelle/romantique.

Toutes ces attirances se situent sur un spectre comportant de nombreuses nuances et variations. On peut se reconnaître dans un ou plusieurs de ces termes, ou aucun !

Une multitude de manières de vivre ses relations et de parler de soi

Ces exemples ne sont pas les seuls qui existent. Encore une fois, il y a autant de manières de ressentir et de désirer qu’il y a d’individus. Et ce ne sont pas des définitions universelles : ces thématiques étant intimes et personnelles, elles ne veulent pas forcément dire la même chose pour tout le monde.
Même si tu n’es pas sûr·e de toi, même si ces attirances ne durent pas ou qu’elles ne s’expriment qu’une fois pour une seule personne : tu es légitime. Il n’y a pas de relations ou d’attirances supérieures aux autres.

Il y a aussi différentes manières de vivre ses relations (en couple, à deux, à plusieurs, en partageant plus ou moins d’expériences et de moments de vie…). Et un type d’attirance n’implique pas un type de relation. Tu dois juste trouver ce qui correspond à tes envies et tes besoins. L’important, c’est que toutes les personnes impliquées soient informées, consentantes et considérées. Et si ces conditions essentielles sont respectées, aucune attirance ne doit être perçue ni vécue comme quelque chose de mal, de honteux, de bizarre, d’anormal ou de pervers, comme on peut encore malheureusement l’entendre parfois.

Mais d’où viennent ces attirances sexuelles ou romantiques ?

Les attirances se déclarent souvent sans qu’on le prévoie et surtout sans qu’on le décide. Cela peut être troublant, et ce n’est pas toujours facile de comprendre tout de suite ce qui nous attire : il est possible que tu sois sûr·e de toi très tôt ou que tu n’en saches encore rien.

Dans tous les cas, on ne sait pas d’où ça vient. Pourquoi on aime le chocolat et pas les cerises, pourquoi on préfère le hockey à la piscine, pourquoi on est attiré·e par les garçons ou par les filles, pourquoi on ne ressent peut-être pas de désir… ? Tout ça est encore très mystérieux et pas tellement important.

Ces attirances ne sont pas un choix !

L’important, c’est de savoir que ce n’est pas un choix : on ne choisit pas qui nous attire, de qui on tombe amoureux ou amoureuse, qui on désire ! On ne choisit pas et il n’est donc pas possible de supprimer une attirance. Ni par sa propre volonté, ni par celle des autres personnes. On peut choisir de ne pas vivre ces attirances, de ne pas en parler, mais ça ne les fera pas disparaitre pour autant.

Sache que tu as le droit d’expérimenter autant que tu le souhaites. Mais tu dois toujours respecter ton corps, tes limites ET les limites, les choix et les envies des autres. Mais ce n’est pas une obligation. Si tu n’en ressens pas l’envie, tu n’as pas besoin de ‘tester’ tes attirances ni de les ‘prouver’ à qui que ce soit. Tu n’es pas obligé·e d’essayer et de pratiquer pour être sûr·e de tes attirances. Dans tous les cas, tu es légitime même sans ‘pratiques’ ou expériences concrètes. Pour faire simple, tu n’es pas obligé·e d’avoir des rapports sexuels ou d’entamer une relation affective pour savoir avec qui tu aurais envie que cela arrive ou non.

Les idées reçues sur les orientations sexuelles et romantiques

On entend encore souvent qu’être homo ou bi, c’est ne pas être un ‘vrai homme’ ou une ‘vraie femme’. On associe alors les stéréotypes de genre (des caractères et attitudes), avec une sexualité ou des sentiments. Mais l’identité de genre et l’expression de genre n’ont pas de rapport avec nos attirances sexuelles et romantiques.

Un « effet de mode » ?

Dans les médias et sur les réseaux, on parle de plus en plus de cette diversité. Et parfois, on entend que c’est un « effet de mode », que c’est « dans l’air du temps ». Comme pour faire croire que ça n’existe pas vraiment et que ce n’est pas légitime. Mais quand on ressent une attirance en dehors des ‘normes’ ce n’est pas pour la mode.

« Une phase » ?

On lit souvent que se poser des questions sur ses attirances sexuelles et amoureuses est une étape normale pour un·e jeune. Et c’est vrai, il n’y a en effet aucun problème à se questionner. Et ces interrogations peuvent être une étape. Mais ça n’est pas obligatoirement « une phase » qui va donc forcément s’arrêter. On peut avoir conscience de nos attirances très jeune ou bien après l’adolescence. Et ces attirances peuvent évoluer ou non. Et c’est très bien comme ça. Toutes les possibilités sont légitimes et normales.

« Il faut tester » ?

On entend aussi que les gays ne peuvent pas être sûrs d’eux tant qu’ils n’ont pas eu de relations avec des femmes. Ou que les lesbiennes le sont parce qu’elles n’ont pas encore rencontré « le bon ». Mais on n’a pas besoin d’essayer ou de tester pour connaître nos attirances. On dit rarement aux hétéros : « Tu devrais essayer avec une personne du même genre pour être sûr·e de pas être homo« . Et bien, c’est valable pour tout le monde !

On rencontre aussi des stéréotypes comme :

  • les homos sont infidèles
  • les gays vont ‘sauter’ sur tous les mecs
  • les lesbiennes n’ont pas de sexualité
  • les bi·es ne savent pas choisir ou n’assument pas une prétendue homosexualité
  • l’homosexualité n’existe pas vraiment. C’est une maladie ou une perversion…

Tout ça est bien évidemment faux !

Si tu ressens l’envie et/ou le besoin d’en parler, que tu te questionnes, que tu as subi ou que tu subis des situations ou actes de violences par rapport à ces thématiques, n’hésite pas à nous contacter en laissant un commentaire en dessous de cet article !

Tu peux aussi contacter un centre de planning familial ou la RainbowHouse à Bruxelles.

Et n’hésite pas à aller consulter nos autres fiches sur cette thématique

Orientations sexuelles et romantiques, Les orientations sexuelles et romantiques
Ne pas avoir honte d’être et d’aimer qui nous sommes.

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22 questions déjà posées

  1. Natito
    13 novembre 2024

    Bonsoir !

    En ce qui concerne la bisexualité. J’suis un garçon , j’ai toujours été amoureux des filles , mais j’éprouve de l’attirance sexuelle pour les hommes . Est ce que ca signifie que je suis bi. ?

    Et quand on est bi et qu’on ne ressent pas trop d’attirance sexuelle pour les filles mais plus pour les mecs , on peut qu’on même se mettre en couple avec une fille , fonder une famille et vivre une sexualité épanouie malgré cette attirance pour les hommes ?

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      14 novembre 2024

      Bonjour Natito,

      En effet le terme bisexuel pourrait convenir à ta situation. Ce n’est pas le seul terme qui évoque l’attirance romantique et/ou sexuelle pour plusieurs genres: certaines personnes choisiront d’utiliser le terme pansexuel·le, ou voudront préciser la nature de leur bisexualité/pansexualité en scindant leurs attirances romantiques et sexuelles (si par exemple une femme tombe amoureuse de femmes/hommes/personnes non-binaires mais ne ressent d’attirance sexuelle que pour les hommes elle pourra se décrire comme bi/pan-romantique et hétérosexuelle).

      Comme tu le vois la question des termes pour définir son ou ses attirances sexuelles et romantiques peut être complexe et pleine de nuances, de plus la sexualité et les attirances romantiques peuvent changer avec le temps et les mots qui te conviennent un jour peuvent ne plus te correspondre le lendemain (Si tu veux plus d’informations à ce sujet tu peux consulter la fiche « Dois-je m’identifier à un genre ou une attirance ? »).

      C’est pour ça qu’au-delà de quel(s) mot(s) tu choisis pour te définir l’important c’est :

      Ce que tu ressens (tu es le mieux placé pour savoir ce que tu ressens, ou ne ressens pas, et tu es aussi le mieux placé pour douter, expérimenter, te questionner sur ce que tu ressens) ;

      Comment tu choisis toi de te définir (au final c’est le mot qui te convient le mieux que tu utiliseras, même si il ne couvre pas toute ton expérience. Dans tous les cas tu n’as rien à prouver à personne au sujet du terme que tu choisis d’utiliser et de tes raisons pour l’utiliser) ;

      Comment tu communiques avec ton/ta/tes partenaires lorsque tu es en relation (Quelle que soit ton ou tes orientations, et celle(s) de ton/ta/tes partenaires, l’important c’est d’établir ensemble ce que vous aimez, vos limites, ce qui vous fait peur ou vous intrigue, bref que vous discutiez et que vous vous écoutiez mutuellement).

      Concernant la suite de ta question cela va vraiment dépendre, à nouveau, de ce que tu attends de ton couple, de comment vous communiquez à ce sujet et de ce que tu veux faire concernant ton attirance pour les hommes :

      Tout d’abord: oui, il est tout à fait possible d’être en couple/de fonder une famille/d’avoir une sexualité épanouie en étant bisexuel·le. Plus généralement il n’est pas obligatoire de vivre dans un couple composé d’un homme et d’une femme pour fonder une famille, tu peux avoir des enfants en étant en couple entre hommes, ou entre femmes, entre personnes non-binaires ou dans des groupes familiaux plus variés avec plusieurs partenaires de tous genres.

      Pour ce qui est de vivre une sexualité épanouie cela dépend à nouveau de tes besoins en matière de sexualité, si tu es dans une relation monogame tu peux ressentir toute l’attirance que tu veux pour d’autres personnes tant que tu respectes les règles et conditions que vous avez établi dans votre couple, si cela te semble impossible parce que tu as des désirs et des envies que tu souhaites explorer il faut en parler au préalable pour éviter d’être blessé ou de blesser l’autre en trahissant sa confiance.

      J’espère que cela répond à tes questions, n’hésite pas à revenir vers nous en cas de besoin,

      Bien à toi.

      Répondre
  2. celimgay
    8 octobre 2024

    je suis gay mais je sais pas baiser comment faire?

     

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      8 octobre 2024

      Bonjour Celimgay,

      Quelle que soit notre orientation sexuelle nous commençons tous·tes nos premières relations en ne sachant pas comment nous y prendre.

      L’important est de bien communiquer avec ton futur partenaire et de savoir écouter ses envies et désirs mais aussi les tiens. Va à ton rythme, ne te force pas à en faire trop tout de suite, prends soin de ton corps et prépare-le pour éviter des irritations ou des blessures. Il est aussi important de savoir t’arrêter quand tu en ressens le besoin ou l’envie (et de respecter le consentement de ton partenaire si c’est lui qui désire s’interrompre).

      Si tu restes attentif à ce qui se passe pendant la relation et qu’ensuite tu sais discuter avec ton partenaire vous pourrez échanger vos retours, parler de ce qui vous a plus ou pas, et tu pourras apprendre en pratiquant. Il ne faut pas avoir honte des petits cafouillages qui peuvent arriver durant une relation, ce n’est parfait que dans les films, tout le monde a ses moments de réussites et ses moments de ratages.

      Pour éviter toute infection n’oublie pas de te protéger contre les IST à chaque rapport en utilisant un préservatif ou un carré en latex.

      Bien à toi.

      Répondre
  3. Je veux savoir si un garçon peut tombé amoureux d'un mec garçon
    4 octobre 2024

    Je veux savoir si un garçon peut tombé amoureux d’un mec

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      4 octobre 2024

      Bonjour,

      Oui un garçon peut tomber amoureux d’un autre garçon c’est tout à fait possible. Il existe autant de manières de ressentir et de composer les attirances qu’il existe de personnes. De manière temporaire ou non, on peut être attiré·e par un genre, un sexe, une personnalité, un corps… ou ne pas ressentir d’attirances du tout.

      Il est possible pour un garçon d’avoir des sentiments romantiques et d’être attiré sexuellement par d’autres garçons, ou d’avoir uniquement une attirance romantique, ou uniquement une attirance sexuelle envers eux. Il est possible que ces attirances changent, se mêlent, se séparent, baissent ou s’intensifient tout au cours de la vie,cela dépend de chacun·e.

      Ces sentiments et désirs existent et qu’on décide de les explorer ou pas ils sont légitimes.

      Pour en savoir plus, tu peux consulter la fiche Est-ce que je dois m’identifier à un genre ou une attirance ?

      Tu peux aussi contacter un centre de planning familial ou la RainbowHouse à Bruxelles.

      Bien à toi.

       

      Répondre
  4. Emma
    27 août 2024

    Bonjour mon compagnon a déjà essayé avec un homme mais maintenant il regarde sur des sites mais il me dit que cela est de la curiosité

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      29 août 2024

      Bonjour Emma,

      Merci pour ton commentaire !

      Si je comprends bien ta situation, tu es en relation exclusive avec ton compagnon et tu te poses des questions sur le fait qu’il regarde des images ou vidéos érotiques ou pornographiques mettant en scène des hommes.

      Ton compagnon te dit qu’il regarde ce contenu par curiosité : il semble y avoir de la communication et de la confiance entre vous, vous en parlez déjà ensemble, cela paraît plutôt positif. Cette réponse semble cependant t’avoir laissé avec d’autres questions.
      La première chose à faire est donc de réfléchir et identifier ce qui te dérange à ce sujet :

      – Est-ce le fait de regarder de la pornographie ou des images érotiques alors que vous êtes en couple ?
      En effet cela pourrait aller à l’encontre de ta conception de la fidélité.
      La pornographie est un support pour se distraire et ressentir de l’excitation sexuelle, en regarder alors qu’on est en couple ne veut pas forcément dire que l’on est insatisfait dans sa relation actuelle. Mais si tu as des inquiétudes à ce sujet il sera bon d’en discuter ensemble et de comparer ce que vous ressentez par rapport à ça.

      – Est-ce le fait que ton compagnon regarde des contenus spécifiquement avec des hommes ?
      Bien qu’en relation avec toi, les goûts et attirances de ton compagnon peuvent ne pas être uniquement hétérosexuelles. Être en couple avec une personne ne fait pas disparaître les affinités qu’on a en premier lieu, cela ne veut pas dire pour autant que l’on veut ou va être infidèle.
      Comme dit dans l’article ci-dessus « Un type d’attirance n’implique pas un type de relation ».
      Si ton compagnon aime et/ou désire aussi les hommes cela ne remet pas forcément votre relation en question.

      Le plus important dans cette situation c’est que tu fasses confiance à ton compagnon (et vice-versa, bien sûr). Parlez ensemble, partagez vos réflexions et ressentis, restez à l’écoute l’un de l’autre.

      Si tu ressens le besoin d’en parler à quelqu’un qui pourra t’écouter et te conseiller, tu peux prendre rendez-vous avec une personne travaillant dans un Centre de Planning familial. Tu peux venir seule, ou même accompagnée de ton compagnon pour en discuter ensemble. Tu trouveras le centre le plus proche de chez toi sur le site Love Attitude.

      N’hésite pas à revenir vers nous, nous restons à l’écoute.

       

      Répondre
  5. Axek
    23 mai 2024

    comment appel ton un homme hetero qui est attirer sexuelement mais pas sentimentalement mas des hommeaxel

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      23 mai 2024

      Bonjour Axel (ou Axek ?),

      Merci pour ta question !

      Il y a d’un côté l’attirance affective et romantique (sentiments, émotions) et de l’autre le désir sexuel. On peut donc différencier l’orientation romantique de l’orientation sexuelle. Les deux ne sont pas obligatoirement liées et peuvent évoluer, changer au cours de nos vies, de nos rencontres et de nos expériences. Nos désirs peuvent être multiples et parfois même inexistants.

      Un homme hétéro qui est attiré sexuellement, mais pas sentimentalement, par d’autres hommes peut être décrit de différentes manières selon les nuances de son orientation et de ses préférences. Les orientations romantiques et sexuelles sont des spectres et chaque personne se reconnaitra dans des termes différents selon sa propre histoire et le contexte.

      On peut dire qu’un homme attiré sentimentalement par les femmes, et sexuellement par les hommes et les femmes, serait donc hétéroromantique et bisexuel (attiré sexuellement par deux genres ou plus). On pourrait aussi dire qu’il est hétéroromantique et pansexuel (attiré sexuellement par une personne, peu importe son genre). Il existe aussi le terme « hétéroflexible » qui décrit une personne hétéro ouverte à des expériences sexuelles avec d’autres genres. « Bicurieux » est aussi couramment utilisé et correspond à une personne qui s’identifie principalement comme hétérosexuelle, mais qui a la curiosité ou l’envie d’expérimenter des relations avec d’autres genres occasionnellement.

      Toutes ces appellations permettent de désigner les diverses nuances d’orientations. Ce qu’il est important de retenir, c’est que les attirances sont fluides et qu’on peut choisir le terme qui nous convient le mieux, ou même choisir de ne pas mettre de mots. On peut se retrouver dans une appellation qui nous convient à un moment donné, puis expérimenter, tester, évoluer, et changer !

      Pour en savoir plus, tu peux consulter la fiche Est-ce que je dois m’identifier à un genre ou une attirance ?

      Pour avoir une réponse plus adaptée à ton questionnement, tu peux prendre rendez-vous avec une personne travaillant dans un Centre de Planning familial. Tu trouveras le centre le plus proche de chez toi sur le site Love Attitude.

      Tu peux aussi te rapprocher d’associations LGBTQIAP+ bruxelloises, grâce à la fiche des adresses utiles pour les jeunes LGBTQIAP+.

      On reste à l’écoute 😉

      Répondre
  6. Alllo
    20 avril 2024

    Comment savoir si je suis lesbiennes

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      23 avril 2024

      Bonjour à toi,

      Tout d’abord, ton questionnement provient-il de toi ou d’autres personnes qui t’ont dit que tu étais lesbienne ? Car même si cette réflexion est enclenchée par les remarques ou les projections venant des autres, seule toi peut savoir ce que tu ressens au fond.

      C’est une question complexe qui n’amène pas une réponse toute faite, mais voici quelques pistes de réflexions : est-ce que tu as déjà ressenti de l’attirance pour une ou plusieurs femmes ? Est-ce qu’elles font partie de tes fantasmes ? Est-ce que l’idée de partager des moments romantiques avec une femme te plaît ? Est-ce que tu te reconnais dans les relations hétérosexuelles ? Peut-être peux-tu aller explorer cette attirance sexuelle et/ou romantique en fonction des opportunités, de ton rythme et tes envies ? Répondre à cette question prend parfois du temps. On peut avoir envie de tester pour voir ce que ça fait, comment on se sent. Et cela peut évoluer dans le temps : se confirmer ou se nuancer.

      Il faut aussi savoir que l’attirance sexuelle et romantique n’est pas binaire, mais plutôt un large spectre. Tu peux ressentir de l’attraction pour les hommes, les femmes, les personnes non-binaires, ou pour deux genres, ou tous les genres. Tu peux aussi ne pas ressentir d’attirance romantique (aromantisme) ou d’attirance sexuelle (asexualité).
      Questionnes-tu plutôt ton attirance romantique ou sexuelle, ou les deux ? Car tu peux aussi vouloir vivre des relations sexuelles avec un genre, et des relations romantiques avec un autre genre.

      Ces questionnements sur l’orientation sont normaux : ils peuvent surgir dès la puberté ou encore plus tard, à l’âge adulte. Preuve que l’attirance qu’elle soit émotionnelle ou sexuelle n’est pas quelque chose de figé. Dans tous les cas, tu n’es pas obligé de choisir un mot pour définir ton orientation, tu peux aussi juste vivre tes relations, lesbiennes ou non, évoluer, explorer, douter, changer d’avis. Pour en savoir plus, tu peux consulter la fiche Est-ce que je dois m’identifier à un genre ou une attirance ?

      Pour t’aider à naviguer dans tous ces questionnements, tu peux prendre rendez-vous avec une personne travaillant dans un centre de planning familial, qui pourra t’écouter et te conseiller. Tu trouveras le centre le plus proche de chez toi sur le site Love Attitude.

      Tu peux aussi te rapprocher d’associations LGBTQIAP+ près de chez toi, grâce à la fiche des adresses utiles pour les jeunes LGBTQIAP+.

      On reste à l’écoute 😉

      Répondre
  7. Martin25
    7 avril 2024

    Bonjour, je m’appelle Martin,

    J’ai 25 ans et je n’ai jamais eu de vraie relation amoureuse avec une femme ni eu de rapport sexuel, principalement parce qu’on m’a inculqué que les études passaient avant les relations amoureuses. Aujourd’hui, je ressens une frustration de ne pas avoir eu d’expérience sexuelle avec une femme. J’en ressens le désir et le besoin, notamment pour apprendre à me connaître et clarifier ma sexualité.

    Je me suis inscrit sur des plateformes de rencontre, mais je trouve tout cela biaisé, surtout que je recherche à rencontrer des femmes. J’ai élargi mes critères de recherche pour inclure également les hommes, et je suis tombé sur un homme qui est complètement épris de moi. J’ai commencé à m’attacher à lui, car ses mots doux me donnent confiance en moi et je ressens qu’il me désire. Cependant, je ne me vois pas avoir une relation conventionnelle avec lui, car je n’ai pas nécessairement d’attirance physique pour les hommes, mais plutôt émotionnelle.

    Ma préoccupation principale est de savoir s’il est courant de construire sa vie avec à la fois des relations homosexuelles et hétérosexuelles. Je sais que des relations uniquement homosexuelles ne me combleront pas aussi bien qu’une relation avec une femme. J’ai besoin des deux aujourd’hui. Que me conseillez-vous ?

    Mon père n’a jamais réellement été présent dans ma vie. Plus jeune, j’ai eu des épisodes de travestissement, d’abord pour attirer l’attention masculine, puis pour ressentir une excitation éphémère. À chaque fois, j’ai ressenti un certain dégoût, alors j’ai arrêté. Est-il possible que le désir d’avoir une relation émotionnelle et parfois physique avec une personne du même sexe persiste toute ma vie ? Serai-je toujours dans le doute ?

    Je ne sais pas comment gérer cet aspect de ma vie et éviter les opinions, commentaires ou regards des autres. Quel type  de spécialiste puis-je aller voir ?

    Merci d avance pour vos réponses

    Répondre
    1. La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial (informateur certifié)
      11 avril 2024

      Salut Martin,

      Tu as bien fait de nous écrire.

      Tout d’abord, sache qu’au-delà des représentations les plus courantes, il n’y a pas de ‘normalité’ en matière de relations et de ressentis et nous avons chacune et chacun nos propres attirances affectives et sexuelles. Nos sentiments et nos désirs ne sont pas obligatoirement liés et peuvent évoluer, changer au cours de nos vies, de nos rencontres et de nos expériences. Ils peuvent être multiples et parfois même inexistants.

      Il est tout à fait courant d’avoir une attirance sexuelle/et ou romantique pour les hommes et les femmes. D’ailleurs, certaines personnes attirées par plusieurs genres se définissent comme bisexuelles ou pansexuelles. Tu as aussi mentionné sentir une différence entre ton attirance physique et émotionnelle envers les hommes, certaines personnes dans ce genre de situation parlent alors de biromantisme ou panromantisme. Mais qu’importent les mots que tu utilises, ce qui compte, c’est la façon dont toi tu as envie de te définir et de construire tes relations. Tu as le droit d’expérimenter, de douter, de changer d’avis, d’évoluer.

      Pour t’aider à naviguer dans tous ces questionnements, tu peux prendre rendez-vous avec une personne travaillant dans un centre de planning familial, qui pourra t’écouter et te conseiller.
      Tu peux trouver le centre de planning familial le plus projet de chez toi sur le site de Love Attitude 😉

      On reste à l’écoute.

      Répondre
  8. Maya
    5 juin 2021

    Bonjour, je m’appelle Maya et j’ai 15 ans. Je suis hétérosexuelle, j’ai toujours été attiré par les garçons et c’est avec un garçon que je veux construire une relation amoureuse. Pourtant sexuellement parlant j’ai tout autant envie de le faire avec une fille ! Pour moi ça n’a rien avoir je différencie l’amour et le sexe mais je n’ai jamais eu confirmation par quelqu’un. Et je me suis toujours dis que vu le nombre de filles magnifiques et géniales que j’ai rencontré dans ma vie je ne peux pas me considérer comme bisexuelle je n’ai jamais été attiré par l’une d’entre elles. Quand je me masturbe je pense à des filles imaginaires, peu importe laquelle, alors qu’un garçon j’ai mes préférences. Je pense que c’est juste le fait de vouloir tester et d’explorer le corps féminin de quelqu’un d’autre ahah. En plus je suis une personne assez mature et qui me pose beaucoup de questions donc je pense que si je n’étais pas hétérosexuelle je l’aurais compris depuis quelques années déjà. Je me pose surtout cette question parce que je ne connais personne dans mon entourage qui est comme moi ahah! Peut être suis-je hétéroflexible ? J’espère que vous pourrez m’éclairer. Merci d’avance, au revoir !

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      8 juin 2021

      Salut Maya,

      On ne choisit pas nos attirances sexuelles et affectives ni par qui et comment on est attiré.es. Et en effet, nos attirances affectives, sentimentales, émotionnelles ne sont pas toujours liées à nos attirances et nos désirs physiques et sexuels. Ces deux aspects peuvent coïncider ou non et évoluer ensemble ou indépendamment au cours de notre vie, de nos rencontres…

      Il y a aussi nos fantasmes qui peuvent exister dans notre imaginaire émotionnel et/ou érotique. On les utilise lorsque l’on se projette dans l’avenir ou quand on se masturbe par exemple. Ils font partie de nous, tout le monde en a, c’est tout à fait normal. Cela ne veut pas toujours dire que l’on souhaite ou que l’on va les réaliser. Et même si c’est le cas, pas de règles communes là non plus. Ça peut être une seule fois pour découvrir, essayer, ou de manière plus régulière mais sans pour autant que cela nous définisse.

      On peut ressentir le besoin de mettre un mot sur ses envies et ses désirs. C’est normal : ça peut aider de pouvoir comprendre, de pouvoir s’identifier… mais les ressentis d’une personne et la manière dont elle les vit ça ne concerne qu’elle seule et ça ne suffit pas à déterminer qui tu es. Ça, c’est à toi seule de pouvoir l’imaginer et le dire ou non. Et si c’est vrai qu’il existe des définitions pour chaque orientations ou attirances, celles-ci ne sont pas fermées, scellées. Il y a un nombre infini de possibilités. Autant qu’il y a d’individus. Tu peux donc te les approprier, t’identifier d’une manière, d’une autre, pas du tout… et rien n’est définitif. Ce qui compte c’est toi, tes envies, ce que tu ressens. La manière dont tu as envie et peux te présenter et pas celle dont tu dois te présenter.

      J’espère avoir répondu à tes questions. N’hésite pas à revenir vers nous, on reste à l’écoute.

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  9. Owlillow
    16 mai 2021

    Bonjour ! Je m’appelle Elliot, mes pronoms sont il/iel, j’ai 15 ans et j’aimerais pouvoir changer mon nom sur les listes de mon école pour pouvoir me sentir mieux par rapport à mon identité de genre. Le problème, c’est que je ne sais pas comment faire ! Et aussi, étant donné que je suis pas une fille, j’ai peur qu’on me force à changer de classe de gym ou qu’on m’empêche de rentrer dans les toilettes. Le truc c’est que comme je ne suis pas non plus un garçon.. Bah je ne vais pas me sentir bien dans la classe des garçons ou dans leurs toilettes ! Comment je peux faire comprendre ça à mon école ?

    Répondre
    1. Alter Visio (informateur certifié)
      19 mai 2021

      Salut Elliot,
      Tu as bien fait de nous écrire. C’est vrai qu’on peut se sentir perdu et un peu seul‧e dans ce genre de situation et ce n’est jamais évident.

      En Belgique, il y a la loi trans qui permet dès l’âge de 12 ans de pouvoir changer ton prénom sur ta carte d’identité. Une fois ce changement effectif, l’école a l’obligation de mettre à jour les données qui te concernent.
      Avant cela, tu peux demander à ton établissement d’utiliser un prénom et des pronoms d’usages. Ton école pourra alors changer ton prénom sur les listes mais si tu n’as pas fait de changements administratifs à la commune, les documents ‘officiels’ resteront cependant à ton nom de naissance.
      S’il n’y a pas de lois pour obliger les écoles à faire ce changement, aucune loi ne permet non plus à l’école de les refuser.
      Et si tu te sens à l’aise tu peux aussi en parler directement et signifier ton prénom à tes profs, tes camarades, aux éducs pour qu’ils et elles t’appellent correctement.

      Est-ce que tu as déjà pu en parler avec un‧e adulte dans ton école ? Sinon, c’est un premier pas que tu pourrais peut-être essayer avec un‧e prof, un‧e membre du PMS, un‧e infirmièr‧e, un éducateur ou une éducatrice, un‧e membre du personnel administratif… pour pouvoir expliquer et te sentir accompagné. Il faut trouver une personne de confiance avec qui tu vas te sentir à l’aise, écouté, légitime et non jugé. Parce que ton bien-être doit rester une propriété ! Peut-être peux-tu demander à un‧e ami‧e de t’accompagner.

      Enfin, l’accès aux toilettes et aux vestiaires peut en effet être malaisant, gênant, intrusif… tu pourrais alors demander l’accès à des équipements neutres et non définis ou à ceux qui te correspondent le mieux. Et pour les cours de sport il n’y a malheureusement pas de solution et pas de réponse idéale. Essaie d’en parler avec ton ou ta prof et de voir ce qui est le mieux pour toi.

      Si tu as besoin d’écoute ou d’infos en plus, n’hésite pas à nous contacter.
      Par téléphone au 02/742.20.66 ou par mail à l’adresse : info[@]alter-visio.be
      Tu peux aussi passer par notre page Facebook ou Instagram si tu préfères 😉
      Bon courage à toi !
      On reste à l’écoute.

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  10. Goki408
    28 janvier 2021

    Bonsoir,

     

    Je suis une femme (?) Et je sors d’une relation de 3 ans avec une femme qui ma rendu fou d’elle et qui ma beaucoup donné. Ma première.

    Elle a ouvert une porte en moi que je fermais depuis longtemps et que je ne voulais pas ouvrir, et aujourdhui je me sens homme à l’interieur.  Je ne voulais pas le voir.

    Comment savoir si on est un garçon ou une fille finalement ? Jai toujours aimer agir comme un garçon et être traiter comme un, sa me rendais fière et je me sentais moi-même. Et cette fille va voir à travers moi au moment exacte où je me disais que je navais dautre choix que daccepeter que je ne serais jamais un garçon. Et elle va ouvrir cette porte en moi longtemps cacher et va faire tout sortir au point où il m’est impossible de redevenir cette fille que j’essayais d’être.

    Mes parents se doute bcp mais sans preuve ne peuvent rien contre moi. Je suis très restreinte dans ma liberté et peu de moyen de faire des rencontres amical ou amoureuse avec d’autres personne de la communauté LGbt.

     

    Ya til des sites où des lieux de rencontre ou on peu se retrouver et discuter ensemble de nos problèmes avec des personnes qui sont beaucoup plus apte de reelement nous comprendre?

    Je ne pense pas être le seul à me sentir si isolé…

     

     

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    1. Alter Visio (informateur certifié)
      29 janvier 2021

      Bonjour à toi,
      Tu as raison, tu n’es pas seul‧e à te sentir isolé‧e et tu n’as pas a rester seul‧e.

      Le fait que tu nous écrives, même si ce n’est pas forcément facile, c’est un bel engagement vers ton bien-être.
      Et c’est très courageux ! Tu as eu raison de le faire.

      Pour essayer de te répondre, la société dans laquelle on vit, nous attribue / assigne à la naissance un genre selon notre appareil génital externe. Et elle ne prend plus ensuite en considération la manière dont on se sent, dont on se pense, dont on se construit… Mais le genre n’est pas uniquement lié à nos organes sexuels externes et donc à ce qu’on nous a dit être depuis notre naissance. Le genre c’est aussi se ressentir, se reconnaître et exprimer ou non des codes, des apparences… binaires (hommes/femmes) ou non (fluide, agenre).

      Tu peux donc te reconnaître, te ressentir, peut-être aussi t’identifier d’un genre, d’un autre, des deux, d’aucun des deux. Tu es le‧la seul‧e à savoir qui tu es et qui tu as envie d’être.
      Si tu t’identifies, te ressens et te reconnais comme un garçon c’est OK.

      Mais ce n’est pas toujours facile de comprendre ce que l’on ressent, ce que l’on vit, de savoir comment être, comment agir. Il y a des lieux sûrs où des personnes bienveillantes seront là pour t’accueillir, t’écouter, sans te juger et t’accompagner.

      Si tu as moins de 20 ans il y a l’asbl TransKids et sinon il y a aussi l’asbl Genres Pluriels. Ces 2 structures font partie de la Rainbow House qui se trouve à Bruxelles. Là aussi c’est un lieu dans lequel tu seras accueilli‧e et écouté‧e et où tu pourras rencontrer des personnes qui pourront t’accompagner.

      Ce sont des structures qui, en dehors des mesures sanitaires actuelles, organisent aussi des moments de rencontres.
      Comme nous, l’asbl Alter Visio.

      Enfin, en Wallonie tu peux aussi t’adresser aux Maisons Arc-en-Ciel (MAC) qui sauront t’accueillir et t’orienter.

      N’hésite surtout pas à nous contacter de nouveau, on sera là pour te lire, t’écouter et te répondre !
      Notre Facebook
      Mail : info [@] alter-visio‧be

      Répondre
  11. Anonyme
    5 novembre 2020

    Bonjour,

    Je suis un garçon et j’ai 17 ans.

    Je n’arrive pas à avoir des érections quand je vois une fille et encore beaucoup moi quand elle est nue et quoi voit tous les détails de ses parties intimes. Par contre, je trouve les seins très beaux et esthétique mais pas séduisant, de sorte que j’ai une envie de me masturber… Je trouve ça dommage.

    En ce qui concerne les garçons, leur torse me donne beaucoup d’érection, surtout le ventre ! Mais comme les filles, les parties intimes me dégoûtent.

    Actuellement, je me considère gay car j’ai des attirantes sexuelles chez les garçons.

    Mais le problème, c’est que je n’accepte pas mon homosexualité et j’ai envie de baiser une femme comme le fait un homme normal (excusez moi pour les termes). J’essaye de me masturber sur des femmes mais je n’y arrive pas. Plus tard, je me vois incapable de faire l’amour à ma future femme : je lui dit que je suis gay, ou je lui dis que je suis asexuel ? Je ne sais plus quoi faire, je trouve les filles belles mais pas séduisantes et ça me soule !!

    Mais sans images, je peux me masturber que en touchant mon pénis et le caresser, sans forcément penser à quelque chose : je pourrais opter cette stratégie pour pouvoir faire lamour avec ma future femme. Donc je fermerait les yeux, et je la laisserais tout faire. Bref, je ne sais pas ce que vous en pensez.

    Après ces longs paragraphes de contextualisation, ma question est la suivante : pourrais-je être attiré par les filles ? Si oui, il faut laisser faire le temps ou bien il faudra effectuer des manoeuvres pour arriver la ? (Ça ne me dérange pas d’être bisexuel, pansexuel ou hétérosexuel : tout ce que je veux c’est pouvoir faire l’amour à ma femme.)

    En espérant que vous allez m’éclairer à ce sujet là,

    Anonyme

     

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    1. Alter Visio (informateur certifié)
      9 novembre 2020

      Bonjour à toi,
      Tu as bien fait de nous écrire.

      Premièrement, sache qu’au-delà des représentations les plus courantes, il n’y a pas de ‘normalité’ en matière de relations et de ressentis et nous avons chacune et chacun nos propres attirances affectives et sexuelles. Nos sentiments et nos désirs ne sont pas obligatoirement liés et l’un comme l’autre, ainsi que le rapport entre les 2, peuvent évoluer, changer au cours de nos vies, de nos rencontres et de nos expériences. Ils peuvent être multiples et parfois même inexistants.
      L’important c’est surtout que tu ne te forces pas, ni toi, ni ton ou ta partenaire, à faire quelque chose dont tu, il ou elle, n’aurait pas envie et qui pourrait créer de la gêne, de l’inconfort, de l’insécurité ou de la souffrance.

      Je voulais aussi te dire qu’il n’y a pas d’hommes ‘normaux’ et d’autres qui le seraient moins. Il n’y a pas de « vrais hommes » et donc il n’y a pas de « faux hommes ». Qu’il soit homo, bi, hétéro, pan, asexuel, polyamoureux, aromantique… qu’il ait des relations sexuelles ou non, des relations affectives ou non, un homme est un homme !

      En ce qui concerne la sexualité, il n’y a pas de réponse toute faite que je puisse t’apporter malheureusement. Même si te forcer à avoir des relations sexuelles avec une future partenaire et simuler ton plaisir ne semble pas être une solution satisfaisante. Pour personne. Ça voudrait dire que tu n’es pas totalement honnête dans l’acte sexuel que tu es en train de partager avec ta partenaire. Et donc peut-être pas totalement investi et honnête envers elle.
      Est-ce que tu finiras par pouvoir ressentir du désir pour les femmes ? Personne ne pourra te le dire. Peut-être. Peut-être pas. Comme je te le disais, le désir peut évoluer et changer. Mais personne ne peut le prédire.

      Tu te définis comme gay quand tu parles de tes désirs sexuels. Mais ça n’est pas obligé de n’être que sexuel. Tu peux et tu as le droit d’imaginer avoir de l’attirance affective, des sentiments pour des garçons. Et peut-être aussi des relations sexuelles avec eux si tu en as envie.

      Mais j’ai lu que tu ne sembles pas accepter ton orientation sexuelle. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’être soi quand on ne semble pas correspondre aux modèles encore imposés.

      S’assumer peut prendre du temps et ça peut être compliqué. Il peut alors être bon de trouver du soutien sur ce chemin, pour y réfléchir, en parler, ne pas se sentir seul. Des proches, des professionnel·le·s, des structures d’écoute… mais il est essentiel je crois de ne pas se renier soi-même. Et être homo, bi, hétéro, pan… n’est jamais un problème. Ce n’est pas mal, ce n’est pas honteux, ce n’est pas un choix. C’est comme ça, c’est une manière de dire ce qu’on ressent. Et d’ailleurs, tout ça ne regarde que toi.

      À condition d’être clair avec toi-même et avec tes éventuel.les futur.es partenaires, de ne rien t’imposer ou leur imposer, en termes de relation sentimentale et / ou sexuelle tu peux imaginer ce qui t’apportera le plus de bien-être. Et tout ça peut évoluer et changer au fil du temps et de tes expériences et c’est OK. Mais essaie d’éviter de faire semblant, de te forcer à être quelqu’un que tu n’es pas, qui ne te ressemble pas ou de te forcer à faire des choses que tu n’as pas envie de faire.

      Et si tu as besoin d’aide sur ce chemin pour comprendre tes envies, tes désirs, tes attentes et la manière dont tu peux les vivre, c’est normal. Alors n’hésite pas à demander de l’aide à quelqu’un qui pourra t’accompagner.

      Voilà une longue réponse. Car ces questions sont très importantes et, tu l’auras compris, n’ont pas de règles strictes, simples et rapides. Chaque personne est unique et doit trouver ses propres réponses. J’espère que la mienne t’aura un peu éclairé.

      Mais j’ai conscience qu’il te reste peut-être encore plein d’interrogations, alors n’hésite pas à revenir vers moi si tu as besoin. Tu peux m’écrire un mail à – kevin{arobase}alter-visio.be – .
      Je reste à l’écoute.

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