Qu’est-ce que l’ayahuasca?
L’ayahuasca est un breuvage à base d’écorce de lianes du genre Banisteriopsis utilisé par les chamans des tribus amérindiennes d’Amazonie pour se relier au monde des esprits. C’est une drogue hallucinogène. Sa consommation entraîne, de façon passagère, une profonde modification de la conscience, une autre perception de soi et du monde.
Comment ça se consomme?
Cette préparation est bue lors de rituels. Ces rituels sont traditionnellement organisés autour de pratiques bien précises et dans un cadre sécurisant avec des accompagnateurs bienveillants et expérimentés appelés “chamans”. Il est vivement déconseillé de consommer ces substances en dehors de ces espaces.
L’ayahuasca est utilisé pour entrer en transe dans un but divinatoire, thérapeutique ou comme puissant outil de purification lors de rituels de guérison sacrés.
En général, on fait un jeûne avant une prise d’ayahuasca en raison de son pouvoir vomitif.
Quels sont les effets?
Les effets apparaissent environ 30 minutes après l’ingestion et peuvent durer 2 à 6 heures en fonction de la composition du breuvage.
Il y a deux effets principaux:
- un effet purgatif (nausées, vomissement et diarrhée)
- un effet hallucinogène (hallucinations visuelles et auditives, sensations décuplées, sentiment d’absolu, de plénitude, d’omniscience).
Le but est d’atteindre des états de conscience modifiés offrant à la personne consommatrice une expérience introspective en percevant l’aspect pluridimensionnel des êtres, en retrouvant le sens des choses et en percevant l’essence au-delà de l’apparence.
On peut observer aussi une accélération du rythme cardiaque, de la pression sanguine et de la respiration.
Les effets dépendent de la préparation du breuvage, de l’environnement, de la quantité ingérée, des attentes de la personne et du contrôle cérémoniel exercé par le chaman. C’est pourquoi chaque personne peut vivre des processus très différents en une même cérémonie.
Qu’est ce que je risque?
Comme les autres drogues psychédéliques, l’ayahuasca n’occasionne pas de lésions des organes ni d’accoutumance ou de dépendance. Il n’existe pas de dose mortelle.
Le risque le plus important est le “bad trip”. Les effets dépendent de l’état psychologique du consommateur. Si, au moment de la prise, il se sent stressé, triste ou qu’il a vécu un événement provoquant des émotions négatives dans le passé, les effets peuvent être très désagréables.
On peut ressentir par exemple : peur intense, panique, paranoïa, confusion, sensation d’être “prisonnier” du trip, agressivité,… C’est pourquoi ce genre de consommation doit être bien encadré.
Le second risque important est l’accident sous effet. Notre perception du monde n’est plus en lien avec le réel. Cela peut conduire à une négligence du danger et mener par exemple à une chute.
Dans de rares cas, l’apparition de psychoses induites et de décompensation de maladies préexistantes ont été observées. L’interaction entre l’ayahuasca et les antidépresseurs peut être dangereuse.
Comment réduire les risques?
Suis-je plus à risque que la moyenne ?
Pour les personnes ayant des antécédents psychiatriques (diagnostic psychiatrique, vécu des traumatismes importants), ce produit est déconseillé car il amplifie et révèle les fragilités psychiatriques.
Comment éviter les mauvaises expériences ?
Il est important d’être entouré de personnes de confiance, bienveillantes dans un endroit sûr, calme et chaleureux. Notre vigilance est grandement bouleversée. Nous sommes donc plus vulnérables. Il est nécessaire d’avoir une personne de confiance qui ne consomme pas à vos côtés en cas de besoin.
Le chaman offre des conseils spirituels aux participants tout au long de l’expérience et s’assure de leur sécurité. Pour certaines retraites, un personnel médical peut être présent, en cas d’urgence.
Comme de nombreux européens sont intéressés par cette expérience, de faux chamans sont apparus en Amérique latine pour profiter de ce tourisme lucratif. La composition des breuvages utilisés et le manque de cadre adapté peuvent rendre l’expérience dangereuse.
Est-ce légal?
L’ayahuasca est légale dans les pays où elle pousse et est interdite en Belgique. Le breuvage en lui-même n’est pas classé comme stupéfiant. C’est l’alcaloïde N,N-diméthyltryptamine (DMT) qui l’est. La possession, l’achat, la vente, la culture et le commerce de plantes contenant du DMT sont interdits.
Pourtant, un tourisme chamanique existe dans nos contrées. Ce sont souvent des chamans invités par des européens initiés en Amérique latine. C’est bien entendu interdit.
Pour en savoir plus sur les risques et les sanctions prévus par la loi belge, tu peux consulter notre fiche “La loi belge et les drogues”.
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