Qui est victime de harcèlement scolaire ?
N’importe qui peut être victime de harcèlement scolaire. Habituellement, la victime est une personne qui présente une différence par rapport au reste du groupe. Le harcèlement n’a jamais pour origine la personnalité/caractéristique d’une personne et ce n’est jamais de sa faute. Par exemple, c’est le seul de la classe qui est blond, ou bien c’est la seule de la classe à avoir des bons résultats à l’école, ou encore c’est la seule de la classe qui aime lire des romans… Ces caractéristiques « différentes » des victimes peuvent relever de tout et n’importe quoi (l’âge, l’apparence physique, l’orientation sexuelle, les centres d’intérêts… ) et sont utilisées par le harceleur pour justifier son comportement. Mais rappelons que nous sommes tous et toutes différent.e.s chacun.e à notre manière !
Dans tous les cas, ça ne justifie pas le harcèlement. Surtout que tout le monde est différent à sa manière et c’est ça qui fait qu’on est unique !
Très souvent, la victime de harcèlement s’enferme dans le silence et n’ose pas s’opposer à son harceleur, voire même n’ose plus aller vers les autres. Donc n’hésite pas à aller toi vers elle !
Mais pourquoi la victime se comporte-elle comme ça ?
Cela peut s’expliquer par différentes raisons :
- Elle a l’impression qu’elle ne peut rien contre le harceleur car il est plus puissant qu’elle.
Si c’est ton cas, sache que c’est totalement normal de te sentir impuissant face à ton harceleur, c’est la situation et non ta personne qui génère ce sentiment-là. N’hésite pas à aller parler à un adulte de ton entourage ou à des professionnels qui sauront comment t’aider pour te sortir de cette situation. On t’en parle juste en dessous.
- Elle a peur de ne pas être crue ou soutenue par la personne à qui elle va parler de ce qui lui arrive.
Si c’est ton cas, surtout ne te décourage pas. Il y aura toujours dans ton entourage des personnes de confiance qui te soutiendront. Et si tu as déjà essayé et que tu n’as pas obtenu la réponse que tu espérais, n’hésite pas à te tourner vers quelqu’un d’autre. Dans tous les cas, il y aura toujours des adultes dont c’est le métier de t’aider et on t’en parle juste ici en dessous !
- Elle a peur de passer pour une balance et que plus personne ne veuille être ami avec elle.
Si c’est ton cas, demander de l’aide n’est en rien être une balance ! Au contraire, c’est important d’aller parler de ta souffrance à un adulte de confiance. Personne ne peut te reprocher de prendre soin de toi.
- Elle ressent de la honte ou de la culpabilité par rapport à ce qu’elle a vécu. Souvent, à force d’entendre les critiques du harceleur et puisque personne ne réagit pour la défendre, la victime finit par croire que c’est de sa faute.
Si c’est ton cas, rien de tout ça n’est de ta faute ! Une situation de harcèlement n’est jamais dû à ta personne. Cela peut arriver à n’importe qui. Et personne ne peut te reprocher que tu en parles !
- Elle craint d’en parler à des adultes de peur que leur réaction empire la situation.
Si c’est ton cas, sache qu’il y a toute une série d’adultes qui sont formés pour réagir correctement et pour t’aider à te sortir de cette situation. On t’en parle juste en dessous.
Je pense être victime de harcèlement scolaire, que faire ?
Il est parfois difficile de trouver des moyens d’agir lorsqu’on se sent harcelé. C’est pourquoi une des premières choses à faire est d’essayer de se faire entendre pour trouver des personnes qui pourraient te soutenir, et t’aider. Pour cela, voici quelques conseils pour t’aider à mettre fin à cette situation :
- Ne pas rester seul : tant que tu n’es pas à l’aise de parler de ce qu’il t’arrive, essaie de rester autant que possible dans des lieux où tu te sens en sécurité, avec des personnes de confiance ou à proximité d’un adulte qui pourra t’aider en cas de problème.
- En parler : et ne pas avoir peur d’en parler plusieurs fois et/ou à plusieurs personnes. Parfois, les personnes à qui tu en parles ne savent pas toujours comment réagir du premier coup ou n’ont pas de possibilité d’action immédiate. Si jamais la réaction de la personne à qui tu as parlé de ta situation n’est pas celle que tu espérais, n’aie pas peur d’en parler à quelqu’un d’autre. Et surtout, ne perds pas courage!
- Répondre au harceleur et à ses actions. Tu peux, si c’est possible pour toi, faire entendre à ton harceleur que tu n’es pas d’accord avec la manière dont il agit avec toi, sans pour autant inverser les rôles (utiliser toi-même le harcèlement comme stratégie et devenir alors harceleur). Toutefois, en situation de harcèlement, sache que c’est tout à fait normal si répondre et discuter avec ton harceleur n’est pas possible pour toi et/ou si ce n’est pas toujours une stratégie efficace !
- Dans les cas les plus graves, tu peux décider de porter plainte auprès de la police et/ou faire appel au service d’aide aux victimes. Il s’agit d’un service qui existe dans chaque zone et chaque arrondissement de police et qui est accessible même si tu n’as pas porté de plainte
À qui pourrais-tu parler de la situation de harcèlement que tu vis ?
- Un proche de confiance (parent, ami, frère/sœur,…).
- Le Service H (c’est un service spécialisé sur le harcèlement scolaire. Tu y trouveras une écoute et des professionnels qui chercheront avec toi des solutions. Dans tous les cas, ils avanceront à ton rythme et ils respecteront le secret professionnel. Pour les rencontrer une première fois, tu peux appeler le 02/514.41.11 ou te rendre sur le formulaire de contact qui se trouve sur le site d’Infor Jeunes Bruxelles).
- Un membre de l’équipe éducative de l’école en qui tu as confiance ou encore le service de médiation ou le PMS de l’école.
- Ton médecin.
- Un centre de planning familial.
- Le 107 (ligne téléphonique d’écoute généraliste. Sur le site, tu trouveras aussi un chat disponible tous les après-midi et soirées)
- Le 103 (ligne d’écoute/d’information à destination des jeunes)
- Les services de Child Focus : pour toutes questions qui touche à l’utilisation des réseaux sociaux (et donc aussi au cyber-harcèlement) tu peux appeler le 116000.
- Un psychologue.
- Un juriste/avocat (l’aide juridique permet d’avoir l’aide gratuite d’un avocat lorsqu’on est mineur, donc le coût ne doit pas être un frein. Rappelle-toi néanmoins qu’un processus judiciaire n’est pas toujours la solution la plus adéquate).
- Une AMO, c’est-à-dire un lieu d’accueil, d’écoute, d’information, d’orientation, de soutien et d’accompagnement pour les jeunes. Leurs travailleurs t’y accompagnent pour remédier aux problèmes qui touchent les jeunes dans leur quotidien. Il y a une carte de toutes les AMO de Bruxelles disponible sur internet.
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